Samedi 17 Juin - Saint Félicien (07)
Cette année encore l'ECF sera présent sur cette épreuve. En effectif réduit cependant.
JC sur l'AVM et David sur l'Ardéchoise ont bien représenté le club.
L'AVM : En un jour, cette AVM est réservée aux ultras du vélo, car c'est participez à la cyclosportive la plus dure d’Europe : 278 km, 16 cols, et 5 370 m de dénivelé.
Sur ce parcours pas de possibilité de comptabiliser son temps si on bifurque sur une distance plus courte ! C'est AVM ou rien du tout. Autant dire que l'objectif est de la terminer sinon on rentrera bredouille !!!
Et ci-dessous le parcours de l'AVM avec les ravitos et assitance technique préparé par mes soins :
L'Ardéchoise : C’est l'épreuve reine. Son parcours est … superbe ! Un condensé d’Ardèche de toute beauté avec comme objectif un formidable défi : escalader 10 cols ! Il faudra être très bien entraîné et surtout avoir la capacité de gérer son effort pour que la 10ème ascension ne soit pas un calvaire.
Sur ce parcours tout est possible. En fonction de sa forme continuer sur les Sucs ou bifurquer sur plus court... La liberté en sommes !!!
Le beau temps a été de la partie avec de la chaleur cette année mais beaucoup de vent avec des rafales à 650km/h !
Classement Scratch | Classement Caté | Nom | Prénom | Catégorie | Temps |
17 | 8 | DURAND | J-CHRISTOPHE | F | 10:28:25 |
339 | 21 | VETU | DAVID | T (Anonyme cyclotouriste) | 09:51:54 |
Nbre de finisher AVM : 97
Nbre de finisher Ardéchoise : 667
Compte rendu :
"Départ juste rythmé comme je les aime sans se mettre dans le rouge. Col du Buisson facile donc majoritairement devant avec un jeune de Chamonix (Damien Poncet) avec qui j'ai pas mal papoté avant de partir. Écarteur de narine pour lui, une vrai fusé le montagnard. Et je ne vous raconte pas la 1ère descente qu’il a faite ou il nous a tous enrhumé grave... Un vrai montagnard.
Le Col des Nonières ça passe comme une lettre à la poste toujours à l'avant. La transition avant d'attaquer le col de Mezilhac je tente de déclencher une participation collective et ça fonctionne très bien jusqu'à ce qu'un gars de l'est au vu de son nom prenne des relais sans se relever... une brute épaisse...
Le col se monte au tempo sans se mettre dans le rouge et toujours pas repris par les crack du 220... Bizarre...
On roule pas mal car nous sommes à + de 32km de moyenne...
Excès de confiance ou manque d'attention et me voila à terre à 2 km du sommet. A trop coller, le passage en danseuse de la personne qui me précède marque en temps d'arrêt et ballote son vélo vers ma roue ce qui me déséquilibre et inévitablement entraîne ma chute...
Comme j'avais pas mal bossé dans le groupe les gars me demandent si ça va et semblent lève le pied.
Ni une ni deux je remets la chaîne qui avait sauté et fait tourner la manivelle et catastrophe... Mon dérailleur est dans les rayons. Verdict, pâte de dérailleur tordu. 80km effectué et c'est déjà fini... Une moto suiveuse me passe... Le groupe s'en va inévitablement au loin...
Je saigne un peu du bras, la cuisse à morflé, le genoux légèrement tuméfié mais le moral me dit que je ne peux pas m'arrêter là...
Je tente la mécanique à la bourrin, je détords à la main, ça semble tenir... Je repars en chasse sur les 2 derniers km et espère en la faveur de la descente revenir sur le groupe d'autant que j'ai encore du jus... Les vitesses passent pas trop mal je ne m'en sorts pas si mal finalement. Pourvu que cela tienne...
Au début de la descente du col de Mézilhac le 1er du groupe des 220 me rattrape et regarde constamment derrière lui... Je décide de faire la descente juste derrière lui. Il me trace les trajectoires. Ça va vite mais cette descente est rendu très dangereuse par les rafales de vents incessantes. J'ai bien failli être balayé par l'une d'elle (j'apprendrai plus tard que le groupe des cracks du 220 auront chuté à cause d'une rafale et se seront attendus, c'est pourquoi ils ont mis autant de temps à nous rattraper)... Je suis refroidi mais pas résigné.
Au pied du prochain col d'Aizac mon groupe n'est plus qu'à quelques mètre de moi... Mais les 1ère pentes à 11% m'obligent à lever le pied car je suis bien entamé par la course poursuite... Dommage de lâcher si prêt du but mais au bout de 90km il faut se dire que la route est encore très longue. Il est temps de gérer maintenant.
Le groupe de tête du 220 me passe avec Antony Roux, De Vecchi et J-C Peraud il me semble... Je n'essaie même pas essayé de suivre, de toute façon, vu comment ils montaient c'est peine perdu...
A l'entame de la descente du col des Moucheyres, 3 gars du 220 (je pense) me récupèrent alors je m'accroche à eux.
Cette partie descendante est très étroite et tortueuse. Je manque de me prendre la roche dans un virage ou in extremis j'évite la rigole entre la route et la parois rocheuse... Bon la je me suis mis une bonne claque et me suis dit d'arrêter les conneries... A un moment donné il faut garder une certaine lucidité pour ne pas aller trop loin... Le but principal est de finir l'épreuve et encore plus entier... Le reste ce n'est qu'accessoire...
Je suis au 110ème km et je n'ai presque plus de boisson. Je m'arrête pour demander de l'isostar mais il faudra attendre le 120ème km comme l'année dernière. A 3 km du but mes bidons sont à secs. La halte boisson du 120ème km commençait à se faire languir.
La seconde partie du parcours se fait sous de grosses rafales de vents de face principalement... Pour la montée vers le Gerbier de Jonc il faut espérer trouver un groupe pour être un minimum protégé. Heureusement je reviendrai sur un groupe dont 2 anciens gars du début de course de l'AVM. On va rouler ensemble pendant 10km jusqu'à ce que le groupe se disloque en faveur d'un ravitaillement.
Les 2 gars de l'AVM sont trop forts pour moi qui subit un peu le poids des km à ce moment là. J'apprendrai plus tard que ces 2 loustics étaient des frères et qu'ils auront roulé ensemble du début à la fin...
J'arrive dans la partie sauvage du parcours avec ces successions de petits cols sur 50km avec le fameux col de la scie et sa descente dans le vide. Un petit peu déçu par le paysage sauvage ou cette année il manquait les jeunets par-ci par-là... M'enfin, ce fût tout de même magnifique à contempler ! sur 276km, l’avantage c'est qu'on a quand même le temps de contempler le paysage ! Et cette année avec le temps magnifique la descente a été beaucoup plus sécurisante.
En parlant de temps, nous n'avons pas subit de canicule à proprement parlé puisque nous avions un fort vent de nord qui décoiffait. Celui-ci rendait la T° plus soutenable. Mais l'effort lui l'était moins...
Le col de l'Ardéchoise a été compliqué parce que encaissé, sans vent, donc trop chaud à mon goût. Je suis tout seul depuis de nombreux km. Pas de coût de mou cette année après ce col dans le faut plat montant allant vers le col des Clavières. Je ne suis plus frais mais je cherche désespérément de l'isostar. Km 190 de l'eau, km200 de l'eau, km220 que de l'eau... Ça m'agace un peu... Et je ne tourne plus qu'à l'eau claire... Pas optimal pour terminer l'épreuve...
C'est en haut du col de la Rochepaule monté sur de l'enrobé totalement fondu qui collait au boyaux (shliiiiiiiiiiish, shliiiiiiiiiish) que je trouve enfin le liquide tant attendu !
David aura du s'arrêter dans cette monté car un gravillon avait bloqué sa roue entre le patin de frein et la jante... Dingue !!!
Il reste 36km maintenant avec le dernier col de Lalouvesc monté à ma main avec l'énergie qu'il me reste. A 500m du sommet j'entends "allé l'ECF!". Je retrouve marc Constanty (sur le 236km) un ancien de l'ECF que j'ai l'habitude de suivre sur STRAVA... On fera ensemble la jonction faut plat descendant vers le col du buisson ainsi que les 1er hectomètres de la descente vers St Félicien.
Dans cette descente je donne (plus de Marc) tout parce qu'il n'y a pas grand monde sur la route. Je termine à bloc jusqu'à l'arrivée. J'avais finalement encore un peu de jus... Encouragent.
En comparaison avec l'année dernière, j'aurais mis plus de temps mais avec beaucoup plus d'arrêt boisson et à chercher de l'isostar à en perdre mon temps car beaucoup plus chaud que l'année dernière...
Sur le vélo cette année j'aurai gagné presque 2min... Une broutille... En conclusion, je suis bien meilleurs par temps pourri que par chaleur même tolérable...
Je ne vais pas me plaindre car ça aurait pu finir au bout de 80km... 10h28min. 17èm scratch, 8ème caté... Bien loin du classement de l'année dernière ou encore celui stratosphérique de Bertrand en 2014 sous la canicule en moins de 10h...
Je retrouve David assit sur un muret à m'attendre depuis 30min... Il était contant de sont 220km et bien cramé lui aussi. Pas de pb particulier à recenser le concernant si ce n'est un gros passage à vide à un moment donné. Après de multiples sandwichs saucissons salvateurs, tartines de confitures il aura su remettre la machine en route. Pas étonnant vu les distances..."