5 étapes

 

 La Grande Traversée des Alpes en vélo : Des rives du lac Léman à la plage de Nice, vous traversez intégralement les Alpes françaises, du nord au sud en vélo de route. Vous empruntez les routes légendaires du Tour de France et passez les cols d’anthologie aux travers des plus belles vallées alpines.

Chaque tour de roue vous rapproche un peu plus de la Méditerranée, à travers une extraordinaire variété de paysages. Vous quittez les reliefs verdoyants de la haute Savoie et de la Maurienne pour gagner les sommets du Briançonnais.

Puis, à travers le Queyras, vous apercevez le Mercantour, et finalement les plages de la côte Méditerranéenne et la promenade des Anglais.

5 jours inoubliables pour une traversée mythique à vélo.

 

 

 

 

Programme

 

 

Dimanche 9 juin ou 23 juin 2019 : Jour 1 : De Annecy à Bourg Saint Maurice 125 km- dénivelé positif: 3100 m

Col de La Croix-Fry (1467m)

Col des Aravis (1486 m)

Col des Saisies (1650 m)

Col de Méraillet (1605 m)

Cormet de Roselend (1967 m)

Nuit à Bourg Saint Maurice

 

Lundi  10 juin ou 24 juin 2019 : Jour 2 : De Bourg Saint Maurice à St Michel de Maurienne 125 km- dénivelé positif: 2200 m

Col de l’Iseran (2 762m)

Nuit à St Michel de Maurienne.

 

Mardi 11 juin ou 25 juin 2019 : Jour 3 : De St Michel de Maurienne à Jausiers ~145 km- dénivelé positif: 3300 m

Col du Telegraphe (1566m)

Col du Galibier (2645)

Col du Lautaret (2058 m)

En option : Col de l’Izoard (2360 m) / rajoute 15km et 1000m D+

Col de Vars (2109 m)

Nuit à Jausier.

 

Mercredi 12 juin ou  26 juin 2019 : Jour 4 : De Jausiers à Valdeblore 95 km- dénivelé positif: 2760 m

Col de la Bonette (2860) La plus haute route d’Europe.

Nuit à Valdeblore.

 

Jeudi 13 juin ou 27 juin 2019 : Jour 5 : De Valdeblore à Nice 100 km - dénivelé positif : 2150 m

Col de Saint-Martin (1500 m)

Col de Turini (1604 m)

Col de St Roch (990 m)

Nuit à Nice.

 

Vendredi 14 ou 28 juin 2019 : Jour 6

Transfert retour à Annecy 

 

 

Et c'est sous l'initiative de Francky que le projet voit le jour. Il a été accompagné de FX de l'EF... 

Le temps aura été catastrophique...

Compte rendu de FX :

"Nous nous retrouvons à Annecy la veille de la première étape. Temps superbe, difficile de croire la météo qui nous annonce de la pluie pour la semaine qui vient.

 

Départ le dimanche matin. Comme prévu par la météo, il pleut. Nous décidons de partir avec le fourgon jusque Alex (un peu avant Thones) pour attaquer le programme de la journée : Croix Fry, Aravies, les Saisies et le Cormet de Roselend.

On démarre sous la pluie. Premier col en mode cool en accompagnant le Judas qui est déjà nettement moins rapide que nous. On le lâche dans la partie la plus pentue du col. Arrivé en haut, on s’abrite un peu car la pluie redouble. On bascule vers les Aravies. Je ne suis pas à l’aise du tout dans la descente avec pluie et vent.

On attaque les Aravies, toujours sous la pluie. On monte tranquillement jusqu’au sommet. Il faut encore attendre le Judas. J’ai froid, il y a du vent et de la pluie. Je décide de faire la descente dans le fourgon. Francky et Judas font la descente jusque Flumet.

Nous repartons ensemble (tjs sous la pluie) et le Francky attaque d’entrée de jeu. J’arrive à le distancer au bout de 2km. Je décide de l’attendre pour rouler ensemble. Toute la montée se fait sous la pluie et le vent. Je décide d’accélérer dans les 5 derniers Km pour rejoindre le fourgon au plus vite. Francky me rejoint 3 mn plus tard. Il faut encore attendre le Judas une bonne dizaine de minutes. Seul le Judas fera la descente jusque Beaufort (sous la pluie, le brouillard et le vent).

Arrivés à Beaufort nous décidons de manger un peu dans un bistrot. On repart pour le Cormet de Roselend. Tjs sous la pluie. Comme d’hab le Francky attaque fort. Je le décroche après 7 km. Arrivé au lac, la pluie cesse enfin. Par contre énorme vent dans les 5 derniers Km. Francky me dira avoir dû mettre pied à terre pour ne pas tomber. J’arrive en haut et doit attendre Francky plus de 10 mn. Avec ce vent et ce froid ça me parait une éternité. Je m’abrite comme je peux dans une cabane sans porte. Francky décide de faire la descente. J’en suis incapable, frigorifié. Le fourgon arrive enfin après 30 mn (mon oncle ayant attendu le Judas).

On se retrouve à AIME pour prendre nos chambres d’hôtel. La pluie cesse enfin.

 

Lundi : départ pour le col de l’Iseran. Départ tranquille dans un début assez facile avant que Francky ne commence à accélérer quand la pente se fait plus dure. Il est costaud et est capable de faire la première partie jusque Val d’Isère sur la plaque ! je réussi à le rattraper un peu avant Val d’Isère. Nous nous arrêtons à la sortie pour manger une barre. Heureusement car une énorme averse s’abat sur nous. Le pauvre Judas nous rejoint 15mn plus tard totalement trempé et frigorifié. Il décide de jeter l’éponge. Vu la météo j’ai envie de faire comme lui mais Francky m’assure qu’il y a une éclaircie. Nous repartons et la pluie revient au bout de 5mn. Il fait froid, trop froid, le vent est glacial, la pluie aussi. L’orage s’en mêle, les éclairs zèbrent le ciel. Je ne me sens pas bien, je sens l’hypothermie arriver. Je décide de m’arrêter à 6-7Km du sommet.

Seul Francky en vrai montagnard arrivera au sommet. Les conditions météo sont devenues encore plus terribles : Francky devra finir sous la pluie, le vent et la grêle ! du délire. Félicitations, il fallait le faire.

Impossible de continuer dans ces conditions. Nous ferons la descente en fourgon. Des murs de neige d’au moins 5 mètres nous encadrent sur la route. Impressionnant !

 

Mardi : Saint Michel de Maurienne. Il a plu à torrent toute la soirée et toute la nuit. Nous devons faire le Telegraphe, le Galibier, l’Izoard (en option) et le col de Vars. La météo locale nous donne jusque 11H pour passer le Galibier, après ça sera la neige. L’hôtel étant au pied du Telegraphe on attaque sans échauffement. Comme d’hab la mobylette Francky imprime un bon rythme. Je dois lui rappeler que la journée risque d’être longue et que nous avons encore 3 jours à faire pour qu’il ralentisse un peu. On arrive en haut du Telegraphe. On a le temps de se prendre un café car le Judas arrivera 15-20mn plus tard. Nous voilà repartis pour le Galibier. On fait une pause barre et bidons dans les premiers Km avant de rejoindre le Judas. Nous décidons de rouler avec lui (vitesse de sénateur) jusqu’au plan Lachat. A force de rester avec le Judas, le Francky devient lui aussi un Judas, et accélère 500 m avant le fameux Plan Lachat. Je m’en tiens au plan initial, pensant revenir vers lui rapidement. Je finis par revenir à 4km du sommet sur le Francky mais ça n’a pas été sans mal. Le dernier Km avec le vent de face est un vrai bonheur, je suis une fois de plus frigorifié ! Le Francky en bon montagnard insensible à ces conditions de merde lance encore une attaque pour arriver le premier avec 17 secondes d’avance.

Photo au sommet, je ne sens plus mes doigts ni mes pieds à cause du froid. J’attends le fourgon et décide de repartir dedans pour me réchauffer. Francky sur qui le froid n’a aucune prise fait la descente jusqu’au Lautaret.

Nous nous installons dans un bar-restaurant pour attaquer un plat de pâtes bolognaises. La Patronne prend pitié de notre état et nous prête gentiment des peignoirs pour nous réchauffer. Il pleut et neige dehors. Nous sommes passés à temps. Le temps ne nous permet pas de monter l’Izoard.

Nous partons en fourgon jusque Guillestre. Le Francky prend la confiance et promet de nous mettre la fessée dans le col de Vars. Le Judas part en avance du parking pour attaquer le dernier col du jour. Nous partons 5mn plus tard avec Francky. Le temps est menaçant mais il ne pleut pas. Je pars à un bon rythme en pensant que Francky va encore démarrer avec ses attaques rapides, surtout après sa fanfaronnade dans le fourgon. La montée après le repas n’est pas idéale et les bolognaises remontent sans cesse. Arrivé à 2 Km du sommet le vent glacial s’en mêle : j’en ai ras le bol d’avoir froid ! . Je termine, Francky me rejoint 3mn plus tard. J’améliore de 5mn ma montée d’il y a 2 ans et Francky améliore la sienne de 10mn. Non seulement il ne craint pas le froid mais maintenant il monte comme Pantani. Le Judas arrivera encore bien après.

 

Mercredi : Enfin le soleil ! nous attaquons la Bonnette. On prend les mêmes ingrédients et on recommence. Le Francky démarre fort et le Judas reprend un rythme de sénateur. Les paysages sont magnifiques. On en prend plein les yeux. A 7km du sommet nous croisons un gros qui se bat avec son vélo pour monter. Nous apprendrons plus tard que le gars fait 117Kg et qu’il a réussi à monter la Bonnette ! bon ben chapeau le bonhomme quand même. Arrive le dernier virage avant de s’attaquer à la longue ligne droite qui nous amène au sommet. Vent glacial  pleine poire. Comme d’hab je suis congelé et le Francky passe la plaque et file. Il passe la ligne avec 30 secondes d’avance le bougre. La cime de la Bonnette est fermée, trop de neige. Le vent est glacial malgré le soleil. Des vendéens du club de Fontenay le Comte prennent pitié de moi et me prêtent une doudoune. Francky s’abrite dans une de leur voiture. Pas loin de 45mn plus tard voilà notre Judas. Je suis mort de froid et décide de descendre en fourgon. Francky et Judas se régalent dans la descente. RDV en bas pour le repas.

Nous repartons direction ValdebLore. Le Judas est cuit et repart en fourgon. Long faux plat descendant avec un vent de folie. Obligé de pédaler dans les portions à moins 3-4 pourcent. Arrive la montée de la Colmiane. Le soleil nous écrase cette fois. Il fait très chaud. Le Francky cale d’entrée de jeu. Je l’attends. Mais au bout de 4km j’en ai marre de l’entendre gueuler de partir sans lui et je me barre pour de bon. Arrivée dans Valdeblore, je cherche l’hôtel car je ne connais pas l’adresse. Je finis par le trouver. Quelques minutes plus tard Francky me rejoins.

Nous pouvons enfin passer du temps au soleil et mettre nos affaires à sécher sans avoir recours au sèche-cheveux ! vive le sud !

Apéro chez la tante et l’oncle de Francky, repas à l’hôtel et dodo.

 

Jeudi : nous décidons de changer nos plans et de plus descendre vers Nice mais de remonter sur Sauze. Au programme les cols de la Couillole, Valdberg puis col de la Cayolle. Je sens la fatigue. On commence sous un soleil de plomb. La pluie n’est plus qu’un mauvais souvenir. Le Francky a tjs autant la caisse. Le Judas est tjs aux fraises. On monte le premier col et je sens que le Francky en a encore sous la pédale. Moi je suis limite. Sur Valdberg qui ne fait que 6km je suis à la ramasse. J’explose même dans les 2 derniers Km.

On attaque la descente sur Guillaume car on sent que le Judas va encore arriver avec 30mn de retard.

Sandwich café à Guillaume et on repart pour le col de la Cayolle. Francky s’attaque aux 13Km qui nous séparent du col. Pour ma part je ferai cette partie dans le fourgon pour digérer.

On  attaque le col avec le Judas. Il est déjà à la rue dès le premier Km. Je ne suis pas au top du tout. Le Francky qui attaquera le col 3mn derrière moi me rattrapera dans les 2-3 derniers Km pour me passer largement devant. Plus on avance dans les jours meilleur il est. Arrivés en haut on ne s’attarde pas car malgré le soleil le vent est froid. Descente dangereuse car les génies de la DDE on eut l’idée de mettre des graviers tout le long, jusque Barcelonnette. L’idéal pour se tuer. On longe l’Ubaye avant d’attaquer la montée vers Le Sauze. 3,5 km seulement, mais quelle galère : plus d’eau (Francky me donnera son fond de bidon), obligé de passer le 28 dents pour la première fois. Et pour couronner le tout le gite est en haut d’une route pourrie de 300m à plus de 15 pourcent.

Super gite avec un accueil incroyable de la propriétaire. Vue fantastique sur toute la vallée de l’Ubaye. Super repas de la proprio, vin du coin et final au Genépi. Bref on se lâche complètement.

 

Vendredi : retour en fourgon vers Annecy puis retour vers Paris.

 

Conclusion :

Super séjour malgré les 3 premiers jours sous un temps de MERDE.

Je ne supporte pas le froid et ne le supporterai jamais vu mon âge.

FRANCKY est un vrai montagnard : aucune condition météorologique ne peut l’arrêter. Il m’a sidéré dans l’Iseran, il a été capable de finir avec des températures proches de 0, un vent à décorner les bœufs, de la grêles, de la neige et des orages. De plus avec sa perte de poids il devient un client plus que sérieux dans les cols. Attention les gars.

Je suis content d’avoir pu améliorer mes temps de montées après plusieurs jours de pédalage. J’ai gagné en puissance.

Il faut plus que mes 3000km dans les jambes pour pouvoir finir sereinement le 5èm jour, même si je n’ai pas été complétement ridicule. Il faut éviter la LML le WE d’avant pour avoir un max de fraîcheur.

Ma semaine dans les Canaries m’a manquée pour être en forme pour la montagne.

Pour l’avenir, éviter l’Iseran et ses 40km de liaisons qui sont moches et inutiles. Je pense qu’il est préférable de passer par La Madeleine, le Glandon-Croix de Fer pour rejoindre Saint Michel de Maurienne.

 

Maintenant ça va être difficile de se motiver après avoir traversé de si beaux paysages et monté de si beaux cols."