Du Jeudi 13 au jeudi 20 Avril - Anglet (Franve vers Setubal Espagne)

RALLYE-RAID VÉLO TRAVERSANT L’ESPAGNE, DU GOLFE DE GASCOGNE À LA COSTA DEL SOL, EN ORIENTATION, EN AUTONOMIE & SANS ASSISTANCE

 

Cette épreuve est un hommage aux premiers aventuriers du Rallye-Raid Paris/Dakar des années 80. DESERTUS BIKUS vous emmènera traverser des zones désertiques en Espagne, comme le Desert des Bardenas.

C’EST VOUS QUI AVEZ LA RESPONSABILITÉ DE TRACER VOTRE ITINÉRAIRE

 

Différents choix sont possibles suivant le kilométrage, le dénivelé, le vent… Toutes les routes ou grands chemins sont autorisés. Le vélo de route est fortement recommandé, adaptez vos pneumatiques pour pouvoir mixer route/piste. Certains points de passage sont situés en plein désert, l’accès à ceux-ci se fait par des « pistes roulantes » (pas besoin de VTT). Les parties « pistes roulantes » représentent 5 à 10% de votre tracé final suivant votre itinéraire.

Desertus Bikus - Rallye-Raid Vélo du 22 au 29 avril 2023

Cette année encore Titi c'est élancé d'Anglet en totale autonomie mais cette fois François A était aussi de la partie avec 2 copains en étapes couchage. Ils ont superbement réalisé l'exploit non sans désagrément météorologique. Pluie diluvienne au départ et canicule en Espagne !

De vrais surhommes !!!

Voici le compte rendu de François :

"Dans l’avion de retour je découvre les mails et les mésaventures de JC puis d’Antoine à qui je souhaite un bon rétablissement. Dans mon CR pas de bobos ni de casse, mais une superbe aventure que je partage ici et sur Strava. 

 
J1: départ d’Anglet à 0h, sous la pluie qui s’est invitée 2h avant le départ pour doucher les mines un peu trop réjouies. Le groupe se divise rapidement dans les rues d’anglet entre ceux qui contournent et ceux qui traversent les Pyrénées, ce que nous faisons. Après saint Jean pied de porc on attaque le col de Roncevaux à la lumière de notre phare. La route est déserte. Le col n’est pas dur mais plus long que ce à quoi je m’attendais. Peut-être le fait de rouler en pleine nuit. La pluie s’est arrêtée depuis un moment mais on passe le col dans le brouillard et dans la descente je gèle de froid. On poursuit notre route et au petit jour la pluie revient doucement lorsque nous quittons la route pour prendre quelques chemins (Titi y tenait, pas le Titi de lECF, le mien) le long d’un petit canyon.
Le temps se dégage vers midi lorsqu’on rejoint une route assez plate, bien rectiligne. On s’arrête assez tôt (15h) et on profite du soleil pour faire sécher nos affaires. 
 
J2: Après une nuit réparatrice on reprend notre route plein est pour aller chercher le CP1 dans le « désert » de Monegros et faire un petit bout de Gravel. Le massif est rocailleux mais les chemins sont bien tracés et on prend une première grosse suée pour rejoindre le plateau et partir vers Saragosse. La route redevient rectiligne, plutôt ennuyeuse mais surtout très ventée, et cela dure pendant 70km avec un fort vent en pleine face. On rattrape un concurrent qui se joint à nous et nous (me) relaye un peu. Arrivés à Saragosse j’en ai plein les jambes.
 
J3: On taille notre route de bonne heure pour attaquer des petites routes. Le soleil est maintenant bien présent et nous devons composer avec la chaleur avec des arrêts fréquents pour remplir les bidons. Cimetières, cafés, épiceries, fontaines tout y passe. La fin du parcours est difficile, on s’est engagés dans des chemins caillouteux qui sont très cassants. Titi fini avec un mal au genou qui plombe un peu le moral de l’équipe.
 
J4: Départ difficile, Titi a toujours mal à un genou, il veut s’arrêter. Ses cales sont mal réglées, on change un peu la position il prend un anti inflammatoire et on repart. Visiblement cela lui convient. Un petit chemin descends vers une gorge encaissée où se situe le CP2. La descente est délicate jusqu’à retrouver le fond de la gorge d’où l’on s’échappe en suivant un petit ruisseau. On retrouve une grande route jusqu’à rejoindre Ucles, à côté de là où on dort.
 
J5: Journée de transition à travers le pays de Don Quichotte, assez plat, avec un peu de vent. Les crevaisons des pneus de Bubu et la chaleur montante donnent un peu de piment à cette journée de roulage.
 
J6: On traverse le parc de Sierras de Cazorla en longeant un barrage par un chemin très accidenté, type VTT. Je roule sur une pierre qui entaille mon pneu. Je mets un patch et on repart. Arrivés à Arroyo Frio on attaque un col de 9km à 8/10%. Au bout de quelques km la petite route goudronnée s’arrête et laisse place à un chemin de terre blanche jusqu’à passer un col à 1500 mètres d’altitude. La descente s’engage bien au début mais fini par un sentier de chèvre. Bubu et surtout Titi ne sont pas très à l’aise et mettent pied à terre. Le temps passe et nous sommes loins d’être arrivés. Crevaisons multiples de Bubu, qui promet de jeter ses pneus à l’arrivée. On arrive enfin dans le désert de Gorafe. Le chemin suit plus ou moins le lit d’une rivière jusqu’à en traverser une pour de vrai. On quitte les chaussures et on traverse dans l’eau, en portant le vélo. La nuit tombe. Je quitte le groupe qui n’avance pas assez vite pour rejoindre l’hôtel avant qu’il ne ferme, et passer le CP3. J’arrive couvert de poussières dans le petit village de Gorafe à 23h pour récupérer les clés, 3 tranches de jambon et du fromage. Titi et Bubu qui a encore crevé n’arrivent qu’à 1h, bien entamés.
 
J7:  Départ difficile, fatigue et mal aux fesses cumulés, la journée d’hier se fait sentir. On descend de Gorafe avec vue sur la Sierra Nevada enneigée. La route est tranquille jusqu’à arriver dans les contreforts de Iznajar où la route se transforme en chemin et monte à 10/12% avec une température de plus de 35 degrés, ce qui nous achève. On s’arrête à Iznajar et on reporte l’arrivée au lendemain.
 

J8: Départ de Iznajar pour rejoindre Nerja après avoir passé les massifs montagneux de malaga. Finish assez tranquille et quelques regrets tout de même de ne pas avoir pu finir la veille . Arrivée au café où ceux de la veille nous accueillent. "

Et celui de titi :

"J'ai pris le départ de ma deuxième Désertus ,le samedi 22 à minuit 1.

Un départ sous des averses orageuses qui vont durer jusqu'à tard dans la matinée.
J'avais deux petits cols à passer pour basculer en Espagne . La fin de nuit sera froide avec le vent,la pluie et la descente, heureusement encore cette année j'ai prévu en conséquence.
Après Pampelune la pluie va progressivement s'arrêter et le soleil nous sécher.  Je validerai le premier CP dans la nuit .
Dimanche
Après une courte nuit en bivouac, c'est reparti, direction le CP2 , un arrêt petit déjeuner et la route reprend avec ses paysages de western,les lapins qui colonisent les bas côté de la route me nargue en piquant des sprint avant de plonger dans leurs terriers. Puis le vent se lève doucement et devient de plus en plus fort avec des rafales,je suis planté,je n'avance plus qu'au prix d'un effort soutenu qui ne paye pas cher . Après un gros village et une montée sur un plateau,je m'arrête pour une deuxième nuit en bivouac a quelques encablures de la route,le plafond de ma chambre est constellé d'étoiles, je mange avant d'installer mon lit pour la nuit.
Lundi
La nuit à été super,je range tout,grignote un peu et reprend la route, dans une bourgade je m'arrête dans un bar pour un petit déjeuner,un autre concurrent est la en attente de l'ouverture d'un shop pour remplacer son câble de dérailleur cassé. Les kilomètres s'enchaînent,une grosse descente gravel cassante et puis le CP2, une centaine de kilomètres,un hôtel un peu en dehors de ma trace,douche et dodo dans un lit.
Mardi
Petit déjeuner avant de partir et puis c'est parti enfin pas pour longtemps, parce que j'ai oublié de rendre la clé donc demi tour et on reprend les affaires. La route est vallonnée comme j'aime enfin au début, la plaine plate et chauve de tout arbres va ce dérouler sur des kilomètres, avec le vent de face bien sûr. En fin de journée Eole s'essouffle,je peux enfin avancer à un rythme convenable. Un troisième bivouac dans un endroit que je pensais tranquille (une circulation plus soutenue que normalement,va  déranger ma tranquillité.
Mercredi
Le petit déjeuner sera dans une station service ouverte très tôt ou je croise un autre concurrent, avec lequel je ferai route commune jusqu'à l'arrivée. Une descente gravel,de la piste,un poussage,portage et voilà le CP3 dans décor de western à l'heure la plus chaude,une petite sieste ,la route reprend,une pause dans bar de village pour se réhydrater. Pour dîner nous reprenons la route pour trouver une bodega.
Un couple de locaux engagent la conversation, nous demande où on va dormir et nous proposent leur garage que l'on accepte,qui finira par être une chambre avec 2 lits plus la douche qui va avec on est sidéré.
Jeudi
Réveil 3h,Cecilio nôtre hôte nous a demandé si il pouvait nous accompagner, pourquoi pas,  nous partons tous les 3 dans la nuit, je prends la main et j'envoie gentiment,il tient le bougre , donc on peut y aller , sur les premières pentes il commence à coincé et on finit par le lâcher irrémédiablement.
Le CP4 validé, il ne nous reste que 100km avec une belle descente jusqu'à la Mer on longe la côte et la pâtisserie de l'arrivée est la.
 

Encore un beau voyage, avec des images,des odeurs et quelques échanges !"