Samedi 17 Juin (70)
Cycloclub Froideconche : "Vous étiez très exactement 203 , cyclo touristes et cyclo sportifs à découvrir les parcours de l’édition 2023 du Grand Huit Luxeuil Vosges du Sud.
Pour les uns c’étaient l’occasion de pouvoir rouler aux cotés de cyclo sportifs confirmés pour d’autres un bon entrainement pour leurs cyclosportives à venir.
Il n’y avait donc aucun enjeu pour cette édition qui n’était qu’une randonnée" .
C'est Antoine qui s'y est rendu avec un collègue du PAAC.
Km & dénivelés : 167 km | 3800 m/d+
Et son compte rendu :
"Petit rappel du contexte, entre les BRM, la préparation longue distance et les impératifs, j’étais en quête d’un collègue pour une cyclo le week-end du 17 juin. En effet, je ne peux pas être présent sur la trilogie de Maurienne (a mon grand désespoir, mais parce que je fais un camp cyclo avec des amis anglais).
Après pas mal de relance, tentative de corruption et chantage affectif, un gars du PAAC (Pontault-Combault) m’a dit être dispo, mais ne souhaitait pas faire l’Ardéchoise cyclo (trop loin et trop de monde pour lui).
Qu’à cela ne tienne, j’effectue des recherches et tombe sur Le Grand Huit Luxeuil les Bains, connus historiquement avant le décès de l’ancien président du club sous le nom du Grand Huit Vosgien (changement de nom pour obtenir des financements).
Cette course est connue par les amateurs éclairés de la région comme étant une véritable vacherie en termes de séquence de cols. Bien sûr, nous l’ignorerions avec Frédéric !
La course se déroule le samedi, avec un départ à 7h ce qui est top pour ne pas trop souffrir de la chaleur.
Départ de Paris vendredi après le repas du midi, et après 4h de route, nous sommes au gîte qui est à 8 min en voiture du lieu de départ.
Retrais des dossards, et là nous découvrons que la course est très intime, avec quelques inscriptions en ligne sur le grand parcours (40) et que traditionnellement le gros arrive le matin même !
J’avoue que de retour au gîte je m’en voulais un peu d’avoir amené Frédéric dans cette aventure.
Après un repas et une mise au lit à 21h30, la nuit a été super bonne et nous sommes en forme pour cette cyclo.
Arrivée sur la ligne de départ, en effet, ce n’est pas le GF des Vosges, nous sommes un peu plus de 80 pour le grand parcours. La plupart sont avec des maillots de club locaux … ça va piquer finalement !!!
Je suis en première ligne avec des jeunes, pour un départ fictif jusqu’à la ligne de départ officielle à 6km de là.
Photo avec les élus locaux, puis GO du directeur sportif de l’épreuve !
Départ étrange, ça se regarde, pas de mouvement, je me retrouve à tirer le groupe sur les 20 premiers kilomètres. Erreur de débutant, car la première montée, La Pierre Mourey commence par un pétard à 17% et je suis collé au bitume tant dis ce que les lignés affûtés s’envolent sans moi !!
Fin de la bosse, je ne suis pas loin, moins de 100m, mais je suis seul, et avec mes 63kg, je n’arrive pas à refaire le trou !
À partir de ce moment commence une autre course, puisque les coureurs que je retrouverai plus tard ne seront que ceux ayant lâché le groupe de tête.
Le col des Chevrère en sera le théâtre, c’est 5 cyclistes à l’agonie que je retrouve en milieu de col. Uniquement 2 continueront avec moi et nous serons ensemble jusqu’à la Planche des Belles filles.
À la fin de la planche, mes deux compagnons de souffrance ont lâché l’affaire et s’arrêtent au ravito pour souffler. De mon côté, je ne suis pas venu pour des vacances, bouge-toi le cul Antoine !
J’attaque la descente à fond, grosse frayeur avec du gravier en pleine ligne droite qui me fait chasser de l’arrière, mais je maîtrise mon destrier, mais je prends l’avertissement au sérieux, les routes ne sont pas belles et l’organisation nous avait prévenu qu’aucun balayage n’avait été fait après des travaux récents. Nous allons donc nous calmer !
Arrive la montée du Ballon de Servance, que je connais aussi de la cyclo 3 ballons que nous avions faites avec JC l’année dernière. Une montée longue avec des passages très raides (plus de 15%), avec un tarmac assez mauvais, mais avec l’avantage d’être en forêt et donc de ne pas faire trop chauffer le moteur !
Place à la descente qui est un vrai shaker, la route est mauvaise et j’ai peur que ma chaîne saute tellement ça vibre et elle claque. D’ailleurs, conseil que j’avais eu d’un coureur sur le GF des Vosges, sur un mauvais revêtement il faut privilégier la chaîne en milieu de cassette pour qu’elle soit alignée et ne saute pas. Autant dire que j’ai appliqué le conseil, et pas eu de saut de chaîne, YES !
Retour à un peu de montées vers le Col des Croix, col repéré lors du GF des Vosges avec son vélo géant avant de débuter l’ascension.
Ensuite c’est la découverte d’une zone dont j’avais entendu parler les locaux, La Montagne, rien que le nom sachant que nous sommes en montagne laisse entendre à quelques surprises. Et les locaux avaient été clairs, « on va encore en chier dans les pétards de La Montagne ».
Eh bien … cette zone est une vacherie, un best of de montées courtes (300m) a 17%, ça casse les pattes, ça attaque le morale, impossible de se reprendre entre deux zones sauf à ralentir sur les quelques replats (qui sont a 5%).
Passé cette dernière étape, je regarde le GPS qui me dit encore deux bosses de moins de 2 km, je suis soulagé et me dit que les organisateurs devaient être en manque de chose sérieuse et souhaitait une fin plus paisible.
Encore une fois … échec de pronostique, dans une descente très étroite, le GPS me dit début de montée dans 100m … étranges ça semble descendre encore … même pas le temps de réfléchir que j’arrive littéralement dans un bac à sable … je guidonne à mort, impossible de pédaler, j’arrive à en sortir et a déclipser avant de tomber, ouf ! Devant moi un chemin a 18% avec des trous de partout, et de la gravelle. « Je ne suis pas venu pour faire du Gravel et encore moins pour flinguer mon vélo », je fais donc les premiers mètres de ce pétard à pied avant de repartir tout à gauche …
Ils ne nous auront rien épargné !
Je suis maintenant dans la dernière partie, plutôt vallonée, mais sans grande difficulté, certain dirait « roulante », je remonte encore un cycliste qui n’aura pas résisté au groupe de tête, il est blanc et me fait signe de passer, je le retrouverai bien plus tard à l’arrivée, et était cramé !
Pour le fun, à l’approche de l’arrivée je lance un sprint pour la photo !!!
Bilan, 8e au scratch et premier des 40-50 ans.
Le podium est trusté par un national suivi d’un élite junior de 17 ans (impressionnant gamin qui devait faire 50 kg !)."