Du Samedi 23 Avril au 1er Mai 2022 - France > Espagne (ANGLET > NERJA)
RALLYE-RAID VÉLO TRAVERSANT L’ESPAGNE, DU GOLFE DE GASCOGNE À LA COSTA DEL SOL, EN ORIENTATION, EN AUTONOMIE & SANS ASSISTANCE
Cette épreuve est un hommage aux premiers aventuriers du Rallye-Raid Paris/Dakar des années 80. DESERTUS BIKUS vous emmènera traverser 4 zones désertiques en Espagne. (Désert des Bardenas, Montanas Vacias, Désert de Gorafe, Désert de Tabernas).
1250km - 12500m D+ sur 9 jours max
Et TITI notre Ultraman fera sa 1ère grosse épreuve sur cette trace ! Nous lui souhaitons d'en prendre plein les yeux et d'avoir les bonnes cannes.
C’EST VOUS QUI AVEZ LA RESPONSABILITÉ DE TRACER VOTRE ITINÉRAIRE
Différents choix sont possibles suivant le kilométrage, le dénivelé, le vent… Toutes les routes ou grands chemins sont autorisés. Le vélo de route est fortement recommandé, adaptez vos pneumatiques pour pouvoir mixer route/piste. 3 points de passage sur 4 sont situés en plein désert, l’accès à ceux-ci se fait par des « pistes roulantes » (pas besoin de VTT). Les parties « pistes roulantes » représentent 5 à 10% de votre tracé final suivant votre itinéraire.
SUIVI DE VOTRE POSITION EN DIRECT
Tout au long de l’épreuve, nous pourrons vous voir évoluer suivant vos différents choix et découvrir celui qui a opté pour la meilleure stratégie (#Vendeeglobevelo).Cela permettra à votre fanclub de vous suivre et d’apercevoir votre classement aux différents points de passage.
Désert des Bardenas
Passage obligatoire #1
Les Bardenas Reales sont une zone semi-désertique d'une superficie de 42 000 ha situés en Espagne, au sud-est de la Navarre, entre Tudela et Carcastillo. Cette réserve naturelle présente une végétation particulière ainsi que des formations rocheuses impressionnantes dues à l'érosion, phénomène ici récurrent, dont le Castil de tierra est la manifestation la plus emblématique.
Et voici le Compte rendu de Titi l'extraterrestre qui aura finalement avalé 1350km et 15000m D+ !!!!
"La Désertus Bikus, nouvelle épreuve longue distance qui m'a séduite pour ce qu'elle proposait, 4 contrôle dans des endroits insolites.
Le départ a été donné samedi 23/04 à 0h01 d'Anglet une Commune coincé entre Biarritz et Bayonne.
Nous sommes à peu près 200 à prendre le départ, pour moi ce sera en différé à 0h30, pour que je dorme un peu plus.
La nuit est tombée, je longe l'Adour pour à Bidarray prends par les petites routes, la direction de la frontière Espagnole via Saint Etienne de Baïgorry et le petit col Aztakarri bien pentu du pays Basque ,qui a fait très mal , un peu après le début du Col, la pluie fait son apparition et va s'intensifier,je m'équipe à l'abri et
au fil de l'ascension la température va chuter et le vent souffler fort et dans le mauvais sens. Mon équipement commence à prendre l'eau, mais je monte et avec les gros pourcentage, je maintien une température corporelle correct. Je bascule et le froid s'insinue ,les mains,les pieds et puis les frissons, j'ai froid ,Il me reste la micro doudoune, heureusement je l'ai prise, j'ai tout sur le dos ou presque (il me reste le duvet,le bivi de survie et 2-3 bricole. Le jour ce lève et avec lui je cherche un endroit pour ma drogue matinale et là rien de rien, comme je commence à avoir un petit coup de mou,je m'arrête dans un abris bus, pour finir le sandwich que j'avais commencé dans la descente du col. Il n'y a pas de trace imposé juste des points de contrôle à valider, j'ai donc tracé un parcours entre les différents points, mais pas vraiment roulant et souvent gravel voir très engagé, ma première trace ma fait prendre des pistes roulant qui jouent au montagne Russe , je me suis retrouvé dans un chemin forestier qui avec la pluie c'était transformé en bourbier, j'ai jardiné quoi! Je finis par trouver mon café avec une part de tortillas en début d'après midi il était temps.
Pour le premier contrôle au polygone du désert des Bardenas prend des pistes et quelques passages à gué suite aux intempéries ,je valide à 15h22, 3 heures de retards sur mon plan de marche et une nouvelle averse, pour me plomber le moral.
Une pause binouze à Tudela me redonne des ailes pour repartir et m'arrêter pour la nuit à Magallon dans un hôtel à 19h30,la journée a été dur. Un petit tour dans le village pour constater que tout les endroits où j'aurais pu manger sont fermés,ce sera chips saucisson apperitif.
Dimanche
Petit déjeuner à 7h et départ pour une nouvelle journée, direction Albarracin le 2eme contrôle.
La journée va être belle et fraîche j'enchaîne les kilomètres avec des petits lapins comme spectateurs sur le bord de la route,la région traversé est dévolue à l'agriculture avec des plaines bordé au loin,par des massifs montagneux ,comme si nous étions dans un immense cirque. Avant d'arriver à Albarracin je monte sur un plateau, j'ai l'impression d'être sur un causse des Cévennes situé à 1300 mètres d'altitude , là l'élevage est roi ,mais les maisons abandonnées et en ruines sont de plus en plus présente ,le contrôle est situé sur les hauteurs d'Albarracin petite cité médiévale avec ses remparts et ses rues étroites, touristique mais bon,pas encore trop bondé à cette époque. Je dîne et avant de repartir dans la nuit, je fais le point sur ma trace que je modifie. Je repars en passant sous la cité par un tunnel percé au travers de la montagne pour suivre un cours d'eau,je bifurque quelques kilomètres plus loin pour laisser les gorges derrière moi, j'ai vraiment eu l'impression d'être dans les Cévennes. Je roule dans la nuit, avant de faire demi-tour, j'ai raté un carrefour,je prends un chemin pour récupérer la route. La température commence à baisser sérieusement et dans la descente qui suit, elle va encore baisser. je m'arrête finalement pour bivouaquer,il fait vraiment trop froid, je plante ma tente à la frontale un peu à l'écart de la route .
Lundi
Après une courte nuit calé entre plusieurs cailloux (je n'ai pas pris la peine de gonflé mon matelas), je me réveille avec ma toile givrée et mon duvet humide (une concurrente m'apprendra que la température était descendu à moins 3 cette nuit là)je remballe tout et reprend la route ,dans la fin de la descente le froid est mordant et les extrémités souffrent,je reprends 2 concurrents,un couple originaire des Landes , nous cheminons ensemble quelques kilomètres, jusqu'à trouver un bar pour le café du matin. les paysages que je traverse en début de journée me font penser au massifs centrale et puis de nouveau la plaine à perte de vue, avec au fond un massif montagneux. Je finis la journée avec un peu de chaleur,la route monte en escalier et j'emprunte le chemin de Don Quichotte pour m'arrêter à Robledo pour la nuit dans un hôtel,je partage la chambre avec un autre concurrent.
Mardi
Départ 7h, mon collègue d'une nuit prendre sa route et moi la mienne, j'emprunte une piste cyclable qui tient plus de la piste que du cyclable,ce fut une ligne de chemin de fer, avec une Gare désaffectée ,quelques tunnels et même un pont l'endroit est tranquille et les paysages magnifiques avec cette terre rouge. Après un passage à gué et une branche qui se prend dans mon dérailleur (ouf! plus de peur que de mal), je quitte la piste pour reprendre la route, ici la culture de l'olivier est à une échelle incroyable,le moindre espace de terre est planté en Olivier. Le désert de Gorafe est un ensemble de canyon , je descends par une piste en terre dans un immense canyon la progression ce fait sur des chemins de terre, pour remonter sur le plateau et récupérer une piste carrossable,il me faudra pousser mon vélo sur 500m,la pente est tellement raide,que même à pied,il est difficile de progresser, le contrôle passé, direction le Village de Gorafe pour un dîner copieux, je vais rouler tout la nuit d'abord par la route et ensuite par des pistes et puis la route, avant de reprendre une piste qui descend au fond d'un canyon (encore un) . La trace suite le fond dû canyon,avec du gravier qui parfois reste roulant et à d'autres pousser le vélo est la seule solution, de nuit en plus.
Mercredi
L'accès au dernier contrôle ce finira en poussant à 6h la nuit a été dur, une pause dodo de 2h et puis marche à pied, jusqu'à la dernière bifurcation ou le chemin redevient roulant,pour sortir du canyon le portage sera de une obligation, je retrouve une route au bout de quelques kilomètres et direction Almeria , oui mais, j'ai fait le mauvais choix, je me suis rajouter des kilomètres. Là, je traverse un autre désert, une abomination, la côte est recouverte de serre blanche les une sur les autres (les cultures faites ici alimentent tout le marché européen, est générateurs d'emplois, mais à quel prix). Une douleur au tendon d'Achille droit ,me fait renoncer à une arrivée dans la nuit. Une dernière nuit,dans un lieu propice au sommeil,un dîner copieux arroser d'une cerveza local , l'arrivée sera pour demain.
Jeudi
Levé 6h, 2 café ,puis les 50 dernier kilomètre qui se font tranquillement, pour préserver mon tendons. Arrivée 10h20 à Nerja , Fin.
Congratulations avec des participants, que je croise régulièrement,un petit déjeuner copieux et direction Malaga ,pas le temps rester plus longtemps, il faut rentrer. Une transition à vélo de 60 kilomètres pour rejoindre la Gare de Malaga, pour un voyage de retour en train.
J'ai pris un maximum de plaisir sur les parties gravel ,qui ne mont pas aidé dans ma progression, mais que je ne regrette pas.
l'Espagne est un pays magnifique pour le vélo grace aux conducteurs qui sont respectueux des cyclistes sur la route."