Dimanche 2 Juillet - Bourg d'Oisans (38)

Cette année FX, Hubert et JC s'y sont collés. Mais monsieur Marmotte c'est quand même FX !

Look Marmotte Granfondo Alpes a débuté à l’aube, au cœur du village de Bourg d’Oisans. Une fois le départ sonné, toute la tension s’évapore avec les premiers coups de pédales sous l’acclamation des passionnés. Après une dizaine de kilomètres à plat, la première difficulté du jour apparaît, le col du Glandon (1 924m). Une ascension longue et régulière d’une vingtaine de kilomètres avec des passages à plus de 10%. Une fois au sommet, la sécurité est de rigueur avec le « gel » du chronométrage pour la descente. Objectif : prendre son temps et surtout bien négocier cette portion technique et rapide. 

Une fois le pied du col atteint, c’est une longue remontée de la Vallée de la Maurienne qui attend les participants. Saint Michel de Maurienne marque le début du plat de résistance de la journée avec l’enchaînement Télégraphe (1 570m) et Galibier (2 645m), soit 2 000m/d+ en 35 km. Le ravitaillement de Valloire à mi chemin permet de recharger les batteries avant d’attaquer le majestueux Galibier et ses murs de neige sur les bords de route. La descente, par le col du Lautaret, jusqu’à Bourg d’Oisans permet aux organismes de récupérer un peu des efforts fournis.

Attention : en raison de nombreux tunnels successifs faiblement éclairés, l’éclairage individuel est indispensable et OBLIGATOIRE (kit lumière / gilet de visibilité) 

Les 21 lacets de l’Alpe marquent l’ultime difficulté de la journée. Et pas des moindre puisque c’est un véritable challenge qui attend les cyclistes avec les 2 premiers virages à 13% de moyenne. Quelle belle image de voir tous ces cyclistes lutter dans cette ascension mythique ou le Tour de France a écrit les plus belles pages de son histoire. Une fois la ligne d’arrivée franchie, c’est un mélange particulier d’émotion, de fatigue et parfois de douleur, mais surtout de satisfaction et de fierté, qui se lit sur les visages des heureux Finishers. 
 

 

Km & dénivelés : 174 km | 5000 m/d+

Ravitaillement(s) : Col du Glandon| Valloire| Col du Galibier| Bourg d'Oisans

Cols : Col du Glandon 22km 5.5%, Col du Télégraphe 11.5km  7.3%, Col du Galibier 17.6km  7%, Alpe d'Huez 13km 8% 

 Et voici les résultats :

Classement Scratch Classement Caté Nom Prénom Catégorie Temps
525 157 DURAND J-CHRISTOPHE 40-49 07:14:14
1426 489 POLSENAERE HUBERT 40-49 07:55:53
1641 577 DOUAY F-XAVIER 40-49 08:04:22

Nbre de finisher : 5269 sur 7500 inscrits

Et les comptes rendus de chacun :

"Ca a été un excellent WE très sympa sans prise de tête avec un samedi sous la grisaille et l'humidité mais fort heureusement pour le Dimanche, jour non pas du seigneur mais jour de course, un temps tout juste passable pour certains mais pour moi idéal qui me convient généralement beaucoup plus qu'une chaleur persistante. Un peu frisquet en haut des sommets mais bon, ce n'était pas la glande donc ça permettait de ne pas traîner en altitude.

 
Concernant la course en elle même je dois dire que ce n'est rien d'insurmontable pour nous pratiquants assidues quand on connait notre résistance à l'effort et quand on accepte de passer des heures sur la selle... Le tout étant de trouver son rythme et de s'y tenir car la journée est généralement très longue. C'est un peu une épreuve marathon même si Titi doit, encore une fois, bien rire parce que pour lui ce pourrait être une simple mise en bouche...
 
Le départ lancé après au moins 20min de piétinement avant d'atteindre la ligne de départ dans les rues de Bourg d'Oisans, j'enquille pour rejoindre un bon groupe de bons rouleurs étrangers (de toute façon il n'y a que ça...). Hubert se la joue prudent et laisse filer... Une 1ère pour lui en haute montagne et cyclo en plus.
 
Arrivée rapide sur les 1er km du col du Glandon que j'ai trouvé difficile ou j'ai passé mon temps sur toute la longueur du col à répéter en boucle Left Side, thank you... Et contrairement à ce qu'on m'avait dit les étrangers sont assez conciliants et laissent volontiers passer (your welcome !). 
Bon il y a bien des avions de chasse qui me passent. Tout ceci ressemble à s'y méprendre à une colonie interminable de chenilles processionnaires (7500 quand même)... Certaines se perdent pour cause de bris de chaines... D'autres en haut du Glandon font demi tours... 
 
Le temps est particulièrement exigent avec une légère bruinasse et une visibilité à moins de 15 mètres... Le Ravito est pris d’asseau parce que la descente étant neutralisée, les temps étaient coupés juste avant la pose restauration. Ça caille (- de 5°C à mon avis) alors je cherche désespérément du liquide énergétique dans toute cette cohue. c'est bien simple, c'est le bordel ! Pose pipi et c'est reparti ! Heureusement que j'avais téléchargé le tracé GPS du parcours. Ça m'a bien aidé  pour appréhender les multiples épingles dans cette purée de pois ou l'on y voyait rien. 
 
Descente neutralisé mais qui n’empêche pas certains de se gameler ! Inconscience ou prise de risque inconsidérée qui ne sert strictement à rien si ce n'est que de rejoindre la vallée la plus vite possible pour trouver une température plus convenable. Je claque des dents mais ne suis pas pris de tremblement généralisé contrairement à certain... 1ère difficultés avalée, je suis dans ma bulle, RAS, tous va bien.
 
Maintenant la vallée ou je dois rejoindre au plus vite un groupe et tenter de m'économiser. C'est fait, nous sommes une 10ène et parmi ce groupe, 4 Français avec moi. Ils roulent alors, choix patriotique ou charité, je décide d'aider histoire de ne pas m'endormir. Aucun étranger n'aidera, pas cool... On remonte des groupes et j'entend distinctement "Tiens ? L'ECF !!!". C'est qui que je dis ? Je me retourne furtivement et je reconnais cette grande carcasse de Cédric dans ça tenue Jaune Fluo. Que c'est drôle de se retrouver là ?? On papote un peu mais ce sera en tête de groupe car plus personne ne veut vraiment relayer. Il me demande alors si j'ai déjà fait le Galibier et me conseille d'en garder sous le pied. Cependant, avec ses quelques minutes à discuter, le pied du télégraphe se profile devant moi. Je n'aurai donc pas vraiment écouté Laurent et roulé en tête mais la vitesse n'était pas non plus extraordinaire... Je n'ai pas l'impression d'avoir forcé outre mesure. Je ne reverrai malheureusement pas Cédric qui est en mode gestion sans prise de tête.
 
Je suis lancé, je le monte à ma main sans grosse souffrance car c'est un col très constant. Il ne faut pas croire, je ne fais pas que doubler, beaucoup me passent aussi. Il y a du monde partout.
 
J'arrive sur l'entame du Galibier et je roule maintenant avec un français en mode chassé croisé. Un coup lui, un coup moi... Puis il fini par me larguer. Au passage du Plan Lachat les choses se corsent, la pente est plus ardu. je me fais rattraper par des Italiens. Il me faudra arriver jusqu'à la Stèle Pantani pour trouver mon second souffle et commencer à remonter des concurrents. La fin semble être au loin mais ce ne sera qu'une illusion. Je retrouve une femme (au départ je pensais à un homme au vu de ses jambes) et on prend le temps de discuter. Elle me dit que ça va bien pour l'instant. Je pensais être près du but et finalement on arrive rapidement au pied du massif granitique du Galibier et en levant la tête je vois serpenter des centaines de cyclistes sans en voir le bout. Il y fait très gris.
 
J'aurai pu être démotivé mais bizarrement ça a été sur cette partie que je me suis senti le mieux (euphorie des 2400-2500m ?) . J'ai doublé inexorablement mon compatriote Français, la Cycliste dans les nombreux derniers lacés. Je ne les reverrai plus.
 
Au sommet il fait un froid de canard, au ravito je n'ai vu que les yeux des bénévoles. Certains disaient qu'il faisait presque 0°C... Ils parlent déjà du vainqueur de l'épreuve. Une autre planète... Je suis dans le temps de mes prévisions de 5h30 en haut du Galibier. J'en ai encore pour pas moins de 2h15-30 à mon avis.
Je supporte bien mes manchettes et la chasuble de l'ECF avec laquelle on peut subir tout type de temps pour l'avoir vécu. Très efficace comme produit tant que l'activité physique reste intense. Je ne traîne pas et file dans la descente à vitesse grand V en faisant attention au rafales de vent. Sur ce versant du Galibier, il y fait un temps magnifique. mais gare aux erreurs de trajectoire, car sinon c'est le ravin assuré !
Certains y descende comme des fers à repasser mais nous sommes peu nombreux donc on peu y prendre de la vitesse.
 
Je suis au courant des petits tapes culs avant la descente vers la pleine de l’Oisans. Route auxiliaire empruntée depuis quelques années depuis que la route principale du lac du Chambon et son fameux tunnel a été effondré par des éboulis. Ça passe pas mal.
 
Descente rapide et enfin le replats avant la montée de l'Alpes d'Huez. Je me trouve un groupe et cette fois je ne mets pas un coup de pédales.
Il me semble avoir encore du jus et surtout aucun signe de crampe. Je me suis donc bien alimenté et surtout bien bu (au final 4 à 5l).
Ça ne roule pas très fort mais la distance est courte avant la première rampe de l'Alpe alors je me planque.
 
Tout ce petit groupe s'arrête au ravito du pied alors moi je continue. Assez de carburant pour terminer l'épreuve maintenant.
 
Les 1ères rampes sont redoutables, indigestes d'autant que maintenant il y a un beau soleil et il fait bien trop chaud pour moi. 
Je pense alors à Hubert et à son 34-25 alors que moi j'ai tant de mal à avoir un rendement correct avec mon 28...
Je dois monter à un rythme de 7-8km jusqu'à la chapelle. 3km de calvaire, interminable. Certains sont à l'arrêt, d'autres arrêtés et d'autre qui me dépassent. 
Prendre son mal en patience et prendre de l'altitude pour trouver un peu de fraîcheur et récupérer son second souffle.
Les virages passent à une tel lenteur... Je suis une grosse merde doublé d'une vrai loque.
Mais je sais qu'arrivé dans les alpages après Huez ça me sera plus favorable.
 
J'ai enfin mon second souffle et peux reprendre de la vitesse. J'arrive à reprendre des gars qui m'avaient doublés auparavant.
 
Le dernier km et demi je le termine sur la plaque pour résister à un gars qui essayait de me doubler la route et pour ainsi dire plate.
 
Dur dur l'Alpes d'Huez surtout en fin d'épreuve... Je ne termine pas à la ramasse ni totalement épuisé. Très fatigué cependant et les cuisses durent comme du béton.
L'entrainement ça paye même si certains diront que je devait descendre en dessous des 7h00 (temps course).
 
Mon objectif était de passer sous les 8h00 (7h42) sur le temps complet de l'épreuve et c'est ce que j'ai fait. Donc satisfait.
 
Peut-être en partant dans le sas prioritaire aurais je pu gagner quelques minutes... 
 
Concernant FX je n'aurai jamais pu le rattraper. Il a battu son record personnel même si il dit qu'il a failli abandonner à cause du froid. Et dire qu'il dit préférer la chaleur... 1 de ses potes a abandonné et avec l'autre il se sera tiré la bourre jusqu'au bout... 
 
Et que dire de Hubert, 1ère cyclosportive, 1ère épreuve Montagnarde et tout fait avec du 34-25 même s'il dit avoir souffert dans l'Alpes d'Huez et les derniers km du Galibier avec le 25. Tous ce petit monde ont encore de bonnes marges de progression à mon avis !
 

Bravo les gars vous avez assuré grave ! " JC

"Pour notre part avec le Poyolito et le Judas on arrive just in time comme d’hab, 5 mn avant le départ.

On part et comme d’hab ça part très vite. Judas (un de mes copain) et le Poyolito (second copain) partent comme des balles. Pour ma part je fais comme je peux.

 

Sans surprise je récupère le Judas dès les 2 premiers Km de la montée du Glandon.

J’avance bien malgré la température trop fraiche pour moi.

Première claque dans les 3 derniers Km lorsqu’on rentre dans les nuages, le froid et l’humidité me glacent.

Ravito, pause pipi et descente du Glandon dans la brume/nuages. On ne voit pas grand-chose et la route est mouillée. Pas fier sur les 5 premiers Km.

Je suis frigorifié, je ne sens plus mes mains ni mes pieds. Je grelote.

Arrivée en bas, le Judas qui a encore pris tous les risques dans la descente me rejoins.

J’ai envie d’arrêter tant mes mains me font mal.

Sur le la partie qui nous amène à Saint Michel nous rejoignons un groupe qui roule correctement. Mais comme un con je me mets dans les 4 premiers et du coup je dois prendre des relais.

Au pieds du Télégraphe le Judas part comme une flèche et fait péter le groupe, je suis incapable de le suivre.

Je ne le vois plus après 4 virages.

Je monte le Télégraphe tranquillement mais je me sens fatigué, contre coup du froid et des relais sur le plat certainement.

Arrêt pour remplir les bidons à Valloire.

Attaque du Galibier, un peu dur dur au départ mais au contraire des autres c’est après le fameux plan LACHAT que je me sens le mieux.

Je le monte à un bon rythme.

Je rattrape le Poyolito qui va bâcher car dans un jour sans.

Arrivé en haut, malheur total, il fait un froid sibérien. Je veux prendre une barre au stand et je ne peux même pas la casser tant elle est dure. Je prends une banane qui ressemble plus un à Mister Freeze. Du coup je me casse pour attaquer la descente.

Là l’enfer à cause du froid une fois encore. Je me crispe et du coup crampe dans le pied droit et cuisse gauche.

L’arrivée dans les toboggans est une délivrance, il fait enfin une température agréable.

Personne pour rejoindre le pied de l’Alpe. Un étranger me rejoins à 3km du pied et on se relaye tranquillement.

Pause bison au pied de l’Alpe et c’est parti pour 12km avant l’arrivée.

Là la température est bien agréable, aux alentours de 23-25° à mon avis.

Je sens les crampes nées dans la descente revenir, et je ne peux pas mouliner plus car je suis déjà en 34x28.

Je change donc la manière de pédaler et ça passe plutôt bien.

De la transpiration touche mon œil, ça me brûle, je retire mes lunettes et elles m’échappent partant 5 mètres derrière moi. Je m’arrête, vais les chercher et c’est une vraie galère pour clipser avec la fatigue, les crampes naissantes et le % de la pente.

Arrivé en haut la délivrance.

On se retrouve avec le Judas qui est en pleurs ! Il me dit être lessivé par la course.

On mange notre repas dégueux et on attend JC qui ne tarde pas à nous rejoindre. Puis c’est au tour de Hub.

 

Comme raconté par JC on passera une bonne soirée au resto à raconter notre aventure devant 2 bouteilles de Vacqueyras et un digestif au Génepi.

 

Super WE, je suis juste déçu que JC et Hub n’aient pas pu partir dans le même sas que nous et par ce temps de merde.

Encore bravo à JC même si je sais qu’il peut faire moins de 7H, et à Hub qui a super bien gazé pour une première cyclo." FX

"Bien que mes camarades de course JC et FX aient déjà tout dit sur notre "weekend Marmotte » un petit mot pour partager mes sensations et réactions sur cette épreuve alpine!

 
Il faut bien parler d’épreuve tant "l'enchaînement fatal" de tous ces cols mythiques fait mal aux jambes!
 
Départ: une fois extrait du sas j’ai préféré rester prudent jusqu’au pied du glandon, beaucoup de monde surexcité et nerveux doublant dans tous les sens et se frôlant les uns les autres (une course en fait…). 
 
Une fois amorcée la montée j’ai essayé de remonter le plus de monde possible sans me mettre trop dans le rouge.
La montée s’est averée difficile avec des % irréguliers, beaucoup de monde sur une route assez étroite et le froid s’intensifiant au fur et à mesure des KM.
Une fois en haut, dans le brouillard et la bruine, j’ai renoncé au ravito tant il y avait de monde et de hollandais se congratulants devant les stands…
 
Descente: technique à tout point de vue, main congelée, visibilité nulle, route mouillée et beaucoup de cyclistes à contourner/éviter/engueuler…!
 
Une fois dans la vallée et j’ai accroché quelques groupes plus ou moins rapides pour arriver au pied du Télégraphe, (monté avec de bonnes sensations grâce à un % assez régulier)
Vînt un petit ravito au pied du Gallibier ou j’ai assisté aux mêmes scènes de congratulations qu’en haut du Glandon, puis je me suis "jeté" dans le Galibier...
Du pied du Galibier jusqu’ au Plan Lachat, j’étais "moyen-moins" comme on dit, une saleté de faux plat assez long ou j’avais du mal à trouver mon rythme, une fois le Plan Lachat traversé je me suis senti un peu mieux jusqu’aux derniers KM. 
Ces derniers Km m’ont semblé INTERMINABLES et difficiles à franchir, j’avais du mal à tourner les jambes, je voyais tous ces lacets à parcourir encore et le froid me gagnant je suis arrivé en haut vraiment fatigué.
Pour le coup j’ai eu envie de faire « bouffer » aux photographes des  «  Two last Kilometers come on guys !» leurs appareils photo tant ils me gonflaient avec leur « two last Km » si faciles à gueuler dans les oreilles et tellement difficiles à avaler sur le vélo! 
Enfin passons, une fois le col atteint, ravito-bousculade terminé et pause technique accomplie, j’ai enquillé la descente pour ne pas mourrir congelé…
 
Descente technique à nouveau pour moi, ne maitrisant pas encore l’ Extérieur-interieur-exterieur des descendeurs avertis, j’ai joué la prudence, une fois en bas et quelques Km de plat, restaient les 12 derniers km: l'alpe d'huez...une torture...avec ces "21 tournants" (un peu "différents" des 17 tournants de la chevreuse...) et ces % casse-pattes-moral!
 
Résumons: Première cyclo, et premier baptême du feu montagnard, je suis très heureux et ravi de ce weekend alpin, emballé par les paysages et motivé par l'ambiance cyclo avec le club(avec moins de 7500 concurrents si possible!).
 
Un Weekend avec le "team ECF" génial et agréable!

Un grand merci à FX et JC pour les très bons moments passés en leur compagnie ainsi que leurs conseils nombreux et utiles." Hubert