Samedi 22 Juin - Saint Félicien (07)

Cette année encore l'ECF était présent sur cette épreuve. 

JC sur l'AVM et José, Ivan, Pedro, Patrice Adam sur l'Ardéchoise et Pascalou sur la Volcanique pour représenter le club.

L'AVM : En un jour, cette AVM est réservée aux ultras du vélo, car c'est participez à la cyclosportive la plus dure d’Europe : 278 km, 16 cols, et 5 370 m de dénivelé.

Sur ce parcours pas de possibilité de comptabiliser son temps si on bifurque sur une distance plus courte ! C'est AVM ou rien du tout. Autant dire que l'objectif est de la terminer sinon on rentrera bredouille !!! profil

Et ci-dessous le parcours de l'AVM avec les ravitos et assitance technique préparé par mes soins :

ravitos

 

L'Ardéchoise : C’est l'épreuve reine. Son parcours est … superbe ! Un condensé d’Ardèche de toute beauté avec comme objectif un formidable défi : escalader 10 cols ! Il faudra être très bien entraîné et surtout avoir la capacité de gérer son effort pour que la 10ème ascension ne soit pas un calvaire.

Sur ce parcours tout est possible. En fonction de sa forme continuer sur les Sucs ou bifurquer sur plus court... La liberté en sommes !!! profil

http://www.ardechoise.com/

Col d'Aizac : 

Longueur : 3.50 km
Dénivellation : 226 m
% Moyen : 6.46%
% Maximal : 9.0%

 

Col du Gerbier de Jonc :

Longueur : 2.50 km
Dénivellation : 177 m
% Moyen : 7.08%
% Maximal : 8.0%

Col de Clavières :

Longueur : 17.30 km
Dénivellation : 553 m
% Moyen : 3.2%
% Maximal : 5.0%

Nous avons eu un temps idéal au début gris et après sans trop de grosse chaleur...

Excellents résultats pour tous !!!! Une superbe journée de vélo.

Et voici les résultats :

Classement Scratch Classement Caté Nom Prénom Catégorie Temps

10           (277km)

5 DURAND J-CHRISTOPHE F 09:45:58

165         (220km)

10 PUICERCUS JOSE I 08:39:37

221         (220km)

76 BODIN IVAN F 09:01:05

373         (176km)

119 BOURREAU PASCAL G 07:15:32
571         (220km) 136 ADAM PATRICE G 11:00:16

646          (220km)

158 PASDELOUP PIERRE T 11:33:45

 

 

 

 

 

 

 

 

Nbre de finisher 277km (AVM) : 116

Nbre de finisher 220km (Ardéchoise) : 717

Nbre de finisher 174km (Volcanique) : 1748

Compte rendu de JC :

"L’épopée de l’ECF

 

Après la météo incertaine de la semaine avant l’épreuve, nous nous réjouissions du temps qui était annoncé au beau fixe sans passer par la case canicule.

Le vendredi, veille de l’épreuve, nous avons vite déchanté quand nous sommes arrivés du côté de Lyon. Nous avons essuyé une grosse averse jusqu’au porte de l’Ardèche et mes acolytes, Ivan, José et Pascalou qui étaient inquiets pour l’état de leurs vélos fixés à l’extérieur sur le porte vélo... Heureusement rien ne laissait transparaitre que nous avions subi une grosse averse.

Arrivé à St Félicien pour récupérer les plaques de cadre le temps est menaçant mais pas d’averse. Difficile de croire que demain il fera grand beau. Il fait frais. C’est déjà ça.

Arrivé au Gîte après un jeu de piste, nous prenons possession des lieux pour une courte nuit mais tout de même plus longue que celle de Pedro et son Fils Antoine qui arriverons autour de minuit.

Levé 04h45 pour être prêt pour le départ de l’AVM donnée à 07h20 me concernant et pour l’Ardéchoise et toutes les autres à 07h30.

Point positif, la route d’où nous arrivons avec la voiture nous permet de nous garer qu’à quelques encablures de St Félicien.

Comme chaque année c’est la cohue pour beaucoup afin de trouver le bon sas de départ. Pour l’AVM c’est toujours très compliqué et peut-être que dans 10 ans je ferai mouche du 1er coup mais pas cette fois-ci. A la bourre, j’arrive en queue de peloton, à peine le temps de saluer mon copain Ferdinando que le départ et donné.

Pas loin de 150 forças s’élancent pour 278km et + de 5000m de dénivelé. Pour la plupart l’objectif est de terminer mais pour moi et Ferdinando c’est tenter d’améliorer nos temps des années antérieures.

Alors remonter tout ce petit monde en sachant que les 1er ont déjà 500m d’avance nous obliger à démarrer pied au plancher. A ce petit jeu il nous faudra 7 à 8km pour faire la jonction avec le peloton de tête qui fort heureusement monte uniquement à un bon tempo. A 150m du groupe je laisse Ferdinando recoller tout de suite et moi je rentre au train histoire de faire sortir le cœur de la boite à gants.

1ère descente vers Lamastre et avec la route humide et le temps très gris je ne veux prendre aucun risque quitte à laisser filer le groupe.

Reboucher 150m et avec 4 autres nous travaillons d’arrachepied pour recoller avant la courte montée des Nonières. Histoire de ne pas se laisser abattre je décide de monter les 2 derniers km à ma main à l’avant du groupe. 2ème descente je laisse moins de distance au groupe pour ne pas subir de cassure. Je commence à prendre plus d’assurance en descente.

Avant le col de Mezilhac, nous sommes 80% à tourner et sa fuse. A 8km du sommet un jeune athlète au maillot GF Ventoux décide de prendre la montée à son compte et élève franchement le niveau. Je m’accroche comme je peux et franchement je ne sais pas si je vais pouvoir tenir le rythme longtemps. La plupart tirent la langue… A chaque km qui passe je m’oblige à en faire un de plus jusqu’à 4km du sommet ou le gars se range. Ouf… Sauf que mon pote Ferdinando amoureux de l’effort décide de reprendre le flambeau… Il est très très fort. Je serre les dents jusqu’au dernier km ou je décide de me faire violence et passer devant pour entamer la descente en 1er et ne pas me faire piéger une nouvelle fois.

Je ferai l’ouverture pendant 9km puis le groupe me repassera inexorablement, où, certains, pour moi, prennent des risques inconsidérés.  Je sais maintenant que la messe est dite. Le court mûr de 9-10% du Col d’Aizac attaqué, les 9 acolytes devant se font la malle avec en 2ème position mon pote Ferdinando. 

Il me faudra maintenant gérer à ma main. Dans ce court col j’en récupère 2 qui n’ont pas digéré ces 85 premiers km donc JC Cuq du PCO qui me souhaite bonne route.

Je suis très surpris que les cadors de l’Ardéchoise partis 10min après nous ne m’aient pas rattrapé au pied de ce col comme les autres années. Il faudra attendre le pied du Col de Baricaude pour voir le 1er du 220km me dépasser avec un style très aérien mais pas à une vitesse folle. J’ai donc un bon rythme et les jambes répondent encore bien. Il ne fait pas très chaud avec peu de soleil et le temps me convient parfaitement. Les autres du 220 en chasses me dépassent également après quelques minutes.

Il me semble être en 8ème position sur l’AVM et je me vois rattraper un concurrent supplémentaire qui subit les efforts consentis jusqu’ici. Ce col fait environ 13km et nous emmène au pied du Gerbier de jonc. Je le rattrape à 2km du sommet et il est maintenant derrière ma roue. Je le sens fatigué. Avant de monter le col du Gerbier de Jonc je lui dis que je vais m’arrêter au prochain ravito. Lui pas. Un peut les boules qu'il ne fasse pas de même parce que je le traine sur mon porte bagage depuis plusieurs km… 

En fait il a continué pour ne pas être asphyxié et je le récupère rapidement à 1km du Gerbier et il ne s'accrochera plus à moi. Le Gerbier et recouvert de nuages et il fait limite de la pluie et la T° a bien chutée à 9°C et ce n'est pas pour me déplaire.

Le reste de l'épreuve se déroulera seul dans des paysages magnifiques ou les superlatifs ne manquent pas. Je dépasse, déroule ma partition et personne ne me double. Ceci dit, après la bifurcation je suis seul au monde. Je profite du paysage sans cependant m'endormir sur mes lauriers. Je n'ai pas de coup de moue et quand j'attaque le col de l'Ardéchoise contrairement aux autres années j'arrive à tenir une puissance constante même si la fatigue c'est bien installée. Je croise tout de même des randonneurs cyclo.

L'avant dernier Col de Clavière sonne la fin de la solitude. Je retrouve d'autres cyclo des autres parcours et cette année personne ne me double et pas encore de baisse de régime. Il fait bien chaud maintenant autours de 27-28°C mais c'est acceptable. Le coup de cul du court col de la Rochepaule se passe sans trop de problème.

Le dernier col de Lalouvesc se profile et la fatigue se fait sentir et je lève un peu le pied plus par lassitude je pense que par gros manque d'énergie. Je pense avoir fait suffisamment le break avec mes plus proches adversaires de l'AVM. 2 Gars me doublent au milieu du col d'autres parcours. Pas d'inquiétude. Je gère.

A 2km du sommet 2 gars haletant me dépassent doucement et mon sang ne fait qu'un tour. 2 dossards de l'AVM jamais vu jusqu'ici. J'ai les boules d'avoir fait 180km seul et me faire bouffer si prêt du but… Je m'oblige à de suite passer devant eux et faire les 2 derniers km devant pour montrer que je ne suis pas cuit. Le faux plat descendant s'enchaine ou je suis devant une bonne partie à les tirer puis je m'écarte pour qu'ils bossent un peu… Je cogite pour savoir comment je vais pouvoir les sauter avant l'arrivée… Il va y avoir 11km de descente et avec les gros descendeurs que j'ai vu ce matin j'ai peur de sauter bêtement.

A 1km du virage je passe aux commandes et j'enquille la descente en 1er histoire de voir comment ils se comportent. 3 gars d'un même club d'un autre parcours nous doublent avec voracité et mes 2 acolytes sautent de suite dans leurs roues. La claques parce que je dois tout de suite recoller ce que je fais. Je me fais violence pour rester à porté de fusil car ils prennent de gros risques. Je m'accroche avec le couteau entre les dents. Les 3km de faut plat montant avant l'arche d'arrivé se profile et je décide de donner le tout pour le tout et me met derrières les 3 gars du même club qui se tirent la bourre. A 2km je me dresser sur les pédales et lance le sprint pour tenter de faire le trou. Par chance j'ai encore de la force et aucun signe de crampe. Le trou est fait et plus personne derrière moi. Je passe la ligne seul et heureux du dénouement.

A ce moment je pense être 7 ou 6ème mais Ferdinando que je retrouve au plateau repas me dit que certains de l'AVM sont partis avec les 220km 10min après nous donc les résultats ne sont pas définitif. Je suis sûr que lui sera sur le podium de sa catégorie qui est aussi la mienne. Ce sera le cas puisque lui termine 5ème au scratch et 3ème de sa catégorie. Moi 10ème et 5ème de la catégorie.

On pourrait croire que j'étais déçu mais en aucune façon. En effet par rapport à 2016 et 2017 j'ai amélioré mon temps de référence de presque 40min !!! Je n'en revient pas… Je suis passé de 26,7 à 28,2km/h de moyenne sur 277km. Et uniquement de la fatigue mais pas de souffrance musculaire… Le top !

Je retrouve donc l'ensemble de la troupe autour du plateau repas. José qui aura prit beaucoup de plaisir avec une petite fringale tout de même (10ème de sa catégorie) et Ivan qui était satisfait de sa journée. Pascalou m'inquiétait plus parce que le matin il était fatigué par manque de sommeil. Il se sera orienté sur la Volcanique qu'il aura géré à sa main et retrouvé de bonnes sensations.

Après ses retrouvailles nous avons fini notre soirée au gîte ou nous avons attendu Antoine et Pedro qui a, coute que coute, voulu boucler le parcours de l'Ardéchoise. Plus de 11h30 de selle le bougre… 

Ferdinando nous a retrouvé pour partager une soirée pizzas et bières autour d'une tablée animée pas de belles tranches de rigolades et anecdotes cocasses…

 

Un superbe Week-End et d'excellentes perfs !

 

 

Vive le vélo, vive l'ECF !!!!

Image en ligne Image en ligne"

Et celui de Pedro :

"Et voici, aimables cyclistes et amis, le film au ralenti. J'ai effectivement passé 11h33 sur la route et les jambes étaient bonnes, à leur rythme. Je n'ai pas détesté du tout cette première expérience sur l Ardéchoise et j'ai eu le grand plaisir de voir mon fils accepter quand je lui ai proposé de se joindre à nous.  Partager cette passion avec lui est un pur bonheur, et il a bouclé avec panache les 125km des Boutières en 5h37, pauses ravito comprises.Nous l'avons échappé belle avec la canicule ! À deux jours près, c eût été une toute autre affaire...

C'était un superbe week-end de vélo et de convivialité"