Dimanche 24 juin - Cernay (68)

L’édition 2018 de L’Alsacienne s’inscrit sous le signe de la nouveauté. Le site de départ est déplacé pour permettre un départ groupé des trois épreuves. Les parcours, légèrement modifiés, augmentent en difficulté avec notamment, une nouvelle arrivée. Les ravitaillements, élevés au nombre de cinq, sont implantés en de nouveaux lieux.

Participer à L’Alsacienne, c’est se lancer dans un sacré défi : celui d’engager une succession d’ascensions inédites pour un plaisir intense au cœur du Massif des Vosges.

Le caractère exigeant qu’impose chaque tracé de l’épreuve nécessite une préparation adaptée. Tous les parcours sont difficiles. L’Alsacienne est un pur moment de bonheur ou … un véritable chemin de croix !

Une préparation adaptée est indispensable pour s’engager dans de bonnes conditions à cette épreuve classée parmi les plus difficiles de France. Soyez les bienvenus dans ce Massif aux milles facettes !

 
 

Taillée pour les experts du cyclosport

L’Indomptable est l’exceptionnel défi du Massif des Vosges. Après quelques 100 kilomètres d’une mise en jambes passant notamment par le Grand-Ballon, les difficultés à suivre prennent une toute autre dimension.

L’enchaînement des cols du Firstplan, du Petit-Ballon et du Platzerwasel, soit 1500 mètres de dénivelé en 40 kilomètres, entamera les réserves physiques et mentales. Il faudra en garder un petit peu sous la pédale pour les derniers 1500 mètres à 11% qui mènent au Molkenrain et pouvoir dire : «Je l’ai fait !».

Et c'est Patrice qui a été le plus prompt à s'inscrire à cette Cyclosportive Vosgiennes, sans doute la plus difficile avec son très fort cumul de dénivelé sur une distance de 167km. Les autres se rabattront sur le Grand Huit Vosgien semaine prochaine.

Malgrès ses déconvenus des dernières épreuves effectuées, il aura eu le mental pour effectuer le grand parcours et le terminer sans encombre. Excellent patrice ! Nous n'en doutions pas une seconde !

 Voici les résultats :

Classement Scratch Classement Caté Nom Prénom Catégorie Temps
417 104 ONFRAY PATRICE D 09:00:03

 

 

Nbre de finisher : 461

https://services.datasport.com/2018/velo/alsacienne/rang101.pdf

 

Et voici l'excellent compte rendu de Patrice :

"C'est fait: le signe indien est brisé, la malédiction conjurée: même clio de location (j'ai retrouvé Gérardmer et Bresse Hohneck dans la mémoire du gps) et le parcours de l'Alsacienne passe à 8 km de Bresse Hohneck et col de la Schlucht. Et tout s'est bien déroulé ou presque.

Il y a beaucoup de points communs entre l'Alsacienne et l'Ardéchoise: les cols sont assez doux et s'enchainent comme des perles.

Plafonné à 2000 participants, départ 7h30 sur une route  de campagne très étroite sans sas d'inscriptions ni de choix de parcours. En arrivant un quart d'heure avant, je suis déjà très loin mais vu le parcours, cela n'a pas d'importance et je ne joue pas la gagne.

Pas d'échauffement eu égard à l'heure de départ et ça débute direct par 20 km d'ascension jusqu'au grand ballon. Comme sur l'ardéchoise, on a parfois du mal à dépasser beaucoup de participants qui partent très paisibles.

Sur le grand parcours (moins de 500 sur 2000, même pas un quart) toujours l'ardéchoise en miroir: les deux premiers ravitos (12h30 km94 et 14h20 km 130) ont des horaires de fermeture et au delà élimination . Dans les deux cas, j'y passerai juste avant l'heure fatidique.

J'ignore si c'est le verre de vin blanc local du diner de la veille (un délicieux Thann) , mais je suis bien dès le départ en mode gestion habituelle. Pour passer le temps qui s'annonce long, je me cherche une petite occupation. Vais pas me réciter le dormeur du val: trop triste. Fredonner les lacs du connémara ? trop entrainant, je la garde pour sous la douche du finisher.

Je me rabats sur mon cher Pierre Perret. La douceur du rythme s'adapte parfaitement à mon pédalage:

Chez la jolie Rosette

Au café du canal

Sous le tronc du tilleul qui ombrageait le bal

On pouvait lire sous deux coeurs entrelacés

Ici on peut apporter ses baisers

On monte on descend. Des cols de 3, 5, 7 km de 5 à 8%. De temps en temps des talus de 300/400 mètres à 12/15% qui usent.

Arrive le petit ballon à 120 km. Et là c'est le fameux "mur" des marathoniens. Plus d'images plus de son. Mon compteur est bloqué entre 5 et 7/h. 

Pierre Perret et Rosette ne me sont d'aucun secours. Ma seule consolation est que personne ne me dépasse. Visiblement on vit tous le même enfer. En tout cas, ceux de mon niveau.

J'en dépasse quelques uns à pied. Plus tard, au ravitaillement et à l'arrivée, plusieurs participants évoqueront "la galère du petit ballon".

Malgré les cols qui continuent, je suis mieux jusqu'à la fin. Ma gestion prudente me fait dépasser des concurrents jusqu'à la bosse finale.

Le prénom est imprimé sur les dossards. Ce qui permet à des organisateurs, touristes/marcheurs dans les cols, de vous encourager nominativement, jusqu'au speaker qui vous accueille au micro par votre prénom.

Le compteur indique 4800 mètres de dénivelé. De mémoire et de bonne foi, je crois que c'est mon record. Je n'ai jamais fait ça en une journée.

Je vous le dois

Au club, à ceux (ils se reconnaitront) qui m'attendent en haut des bosses de Chevreuse, au président, merci. Sans vous tous, je n'aurais pas la motivation d'aller rouler tous les week ends aussi loin et aussi vite. Et je vais pouvoir affronter l'AG de fin d'année sans bonnet d'âne.

Mais comme vous m'avez accompagné une partie de la journée d'hier, c'est avec vous que je souhaite terminer jolie Rosette.

Votre prénom et votre guinguette dorment depuis longtemps, bien rangés dans le musée du temps passé.

Les filles d'aujourd'hui s'appelent Lola, Leïla, Manon. Elles ne connaissent pas Pierre Perret et se moquent des mecs aux cheveux blancs qui pédalent comme des damnés, pour échapper au peloton de leurs angoisses.

Mais il existe une réalité immuable: leurs lèvres appellent et espèrent les baisers, avec impatience et gourmandise.

LLS"

Qu'est ce qu'on l'aime notre Patoun notre poète à la Bicyclette Bleue !!!!