Dimanche 08 Juillet - Bourg d'Oisans (38)

Cette année FX et Laurent, les Messieurs Marmotte Alpes étaient présents !

Look Marmotte Granfondo Alpes a débuté à l’aube, au cœur du village de Bourg d’Oisans. Une fois le départ sonné, toute la tension s’évapore avec les premiers coups de pédales sous l’acclamation des passionnés. Après une dizaine de kilomètres à plat, la première difficulté du jour apparaît, le col du Glandon (1 924m). Une ascension longue et régulière d’une vingtaine de kilomètres avec des passages à plus de 10%. Une fois au sommet, la sécurité est de rigueur avec le « gel » du chronométrage pour la descente. Objectif : prendre son temps et surtout bien négocier cette portion technique et rapide. 

Une fois le pied du col atteint, c’est une longue remontée de la Vallée de la Maurienne qui attend les participants. Saint Michel de Maurienne marque le début du plat de résistance de la journée avec l’enchaînement Télégraphe (1 570m) et Galibier (2 645m), soit 2 000m/d+ en 35 km. Le ravitaillement de Valloire à mi chemin permet de recharger les batteries avant d’attaquer le majestueux Galibier et ses murs de neige sur les bords de route. La descente, par le col du Lautaret, jusqu’à Bourg d’Oisans permet aux organismes de récupérer un peu des efforts fournis.

Attention : en raison de nombreux tunnels successifs faiblement éclairés, l’éclairage individuel est indispensable et OBLIGATOIRE (kit lumière / gilet de visibilité) 

Les 21 lacets de l’Alpe marquent l’ultime difficulté de la journée. Et pas des moindre puisque c’est un véritable challenge qui attend les cyclistes avec les 2 premiers virages à 13% de moyenne. Quelle belle image de voir tous ces cyclistes lutter dans cette ascension mythique ou le Tour de France a écrit les plus belles pages de son histoire. Une fois la ligne d’arrivée franchie, c’est un mélange particulier d’émotion, de fatigue et parfois de douleur, mais surtout de satisfaction et de fierté, qui se lit sur les visages des heureux Finishers. 
 

Exceptionnellement cette année, le stand MAVIC d’assistance et de réparation des vélos ne sera pas présent sur le village et la course de la Look Marmotte Alpes.

 

Km & dénivelés : 174 km | 5000 m/d+

Ravitaillement(s) : Col du Glandon| Valloire| Col du Galibier| Bourg d'Oisans

Cols : Col du Glandon 22km 5.5%, Col du Télégraphe 11.5km  7.3%, Col du Galibier 17.6km  7%, Alpe d'Huez 13km 8% 

Classement Scratch Classement Caté Nom Prénom Catégorie Temps
1638 274 DOUAY F-XAVIER 50-59 08:29:45
2662 884 RAFFEGEAU LAURENT 40-49 09:15:41

 

Nbre de finisher grand parcours : 5396

http://www.marmottegranfondoseries.com/resultats.php

Compte rendu de FX :

"Comme tous les ans le Poyolito et moi avons réservé nos chambre aux 2 Alpes.

Cette année le Poyolito a une idée de génie : garer la voiture dans la descente avant la route qui mène au Bourg d’Oisans histoire d’éviter d’être bloqués jusque 18H (route fermée jusque 18H00). Je ne suis pas trop chaud car ça nous fera monter encore 3Km de plus au retour.

On part, on se stationne à l’endroit prévu. On charge les patates grenailles (en remplacement des barres). Je prends quelques gels même si je ne suis pas un grand amateur. Et évidemment, je ne sais pas comment, mais l’un deux se perce dans ma poche arrière. Ça commence bien, ça colle, c’est dégueulasse, bref…

On rejoint le sas de départ. Laurent nous retrouve. Il fait frais. Je leur annonce que Météo France a prévu 39° de température ressentie + des rafales à 40Km/H. Ils ne me croient pas et Laurent me dit que comme il fait frais ce matin il ne fera pas trop chaud dans la journée. On en reparlera plus tard.

Nous partons. Départ moins rapide que les autres années pour moi. On décide de rouler ensemble avec le Poyolito. Il veut mettre 1H55 en haut du Glandon. Je mène le tempo, j’ai des bonnes sensations, le cœur reste entre 145 et 152 et on y arrive en 1H49.

On attaque la descente et on se ravitaille dans une fontaine dans le premier village.

On attaque la partie jusque Saint Michel de Maurienne. Pas de groupe à accrocher. On roule, on se retourne et il y a 20 gars derrière nous. Personne ne veut relayer. Je ralentis jusque presque m’arrêter pour qu’enfin 2 prennent le relais. Mais ils n’avancent pas. Le Poyoloto qui est encore moins patient que moi reprend la tête et du coup je relais avec lui. Nous n’aurons le support que d’un hollandais, tous les autres crevards se contenteront de regarder leurs chaussures quand le Poyolito leur demandera de l’aide. Je veux ralentir jusqu’à ce qu’ils passent devant nous, mais tjs aussi impatient il continue.

On attaque le Télégraphe. Ça se passe bien, et au bout de 2km, je ne sais pas pourquoi je n’ai plus envie de pédaler. Juste envie de rentrer à l’hôtel. Je ne comprends pas car physiquement ça va, mais la tête n’y est plus. Ça ne m’est jamais arrivé. Envie de bâcher et rentrer. Je dis au Poyolito de continuer et que je m’arrêterai arrivé à la voiture.

Je retrouve le Poyolito au ravito juste avant le Galibier. Je lui confirme que je n’ai plus envie de rouler.

Je recharge les bidons et je repars. Fais chier, leur boisson isotonique est trop sucrée, imbuvable, obligé de m’arrêter au point d’eau suivant pour la couper avec de l’eau.

Je roule dans le Galibier avec tjs cette envie de rentrer. A 2Km de du sommet un gars passe avec AC/DC à fond (une mini enceinte dans sa poche arrière ?). Et là une sorte de déclic, ça me rappel mes entrainement sur HT et je me mets derrière lui. J’envisage à nouveau de finir la course.

Je passe le sommet du Galibier, je fais la descente tranquillement, je passe devant la voiture et là, la tentation est forte. Je me dis d’aller au moins au pied de l’Alpe d’huez pour rendre ma plaque si je décide de m’arrêter.

Je bois et tout compte fait je tente la montée.

Je vois la première rampe à 11% et là je ne sais pas pourquoi je retrouve l’envie de rouler. Je me dis hors de question d’abandonner.

Il fait une chaleur horrible, il y a du monde à pieds, allongés partout.

Je recharge les bidons à La Garde. Idem à Huez.

La tête est revenue mais les jambes sont très lourdes.

Je termine heureux finalement d’avoir retrouvé de la motivation.

Je ne comprends pas ce qui m’est arrivé. Pourquoi cette envie subite d’arrêter ? J’ai déjà abandonné des cyclos mais parce que physiquement j’étais cuit ou pépin mécanique. Jamais parce que la tête n’y était plus.

Je vais devoir prendre des cours avec Titi que rien n’arrête J

Au final malgré un temps nettement moins bon que l’année dernière je fais un meilleur classement au scratch, comme quoi.

Le poyolito et moi sommes rouges comme des homard. Les yeux brûlés par les poussières (le vent) et la sueur. Mais bon il ne devait pas faire trop chaud…

Comme cette journée se devait d’être mémorable jusqu’au bout, au moment de rentrer la gendarmerie nous refuse l’accès à la route. Donc nous devons rester dans le virage à 3km de nos voiture sans eau et en plein cagnard. Super l’idée du Poyolito. Une fois la route ouverte à 18H il va falloir se coltiner les 3km de montée avec les voitures qui nous frisent les moustaches, les conducteurs étant excités d’avoir été bloqués.

 

Voilà pour cette journée un peu particulière.

Bien content d’arriver à l’hôtel et de boire une bière."

Et celui de Laurent :

"Après avoir retrouvé FX sur la ligne de départ, je ne l’ai plus revu de la journée, il avait de bien meilleures jambes que moi.

 

Je n’avais pas de grosses ambitions, je pars comme je peux, si je peux toujours accrocher le brevet d’or ce ne sera pas mal. C’est mon retour sur une cyclo de haute montagne après 3 ans d’absence.

J’essaie de partir pépère, vu que c’est une très longue journée qui s’annonce. 

 

À un km du sommet du Glandon, j’entends un petit cri, comme un signal d’alarme : des marmottes « saluent » à leur façon ce peloton de doux furieux !

Enfin, « doux furieux », pas dans les descentes. La Marmotte traine une mauvaise réputation de sécurité entre coureurs. Par rapport à ce que j’ai connu il y a plus de 10 ans, je dois avouer que c’est le jour et la nuit. Plus de coureurs qui doublent les descendeurs par la droite, ou qui coupent les virages sans la moindre visibilité. Ça c’est vraiment calmé, à tel point que je double 90% des gars dans les descentes, sans forcer, ni en faisant le kéké.

 

Les descentes ne compensent pas tout le temps que je perds par rapport aux autres partants de la 1ere vague. Je me fais doubler par beaucoup de monde dans le Glandon et le Télegraphe. Et dans la vallée de la Maurienne, entre ces deux cols, je décide de décrocher au fur et à mesure des petits groupes qui se forment des que l’allure devient trop forte pour moi.

Toutes ces précautions n’auront hélas pas été assez suffisantes : dans le Galibier, je passe par la fenêtre, scotché à 7/8kmh sur mon 34x28. Le moral prend un coup, mais je me refuse de m’arrêter pour me reposer, et préfère continuer vaille que vaille.

 

Tactique pas trop mauvaise, puisqu’au sommet, je n’ai que 3’ de retard par rapport à mon timing perso pour l’or de ma caté.

 

Hélas, un silex en descendant le Lautaret m’oblige à m’arrêter pour réparer. Et comme le pneu est bien entamé, je  dois rouler sous gonflé. Du coup, je suis obligé d’être très prudent dans certains virages. Mais du coup, je perds à nouveau le contact avec les petits groupes qui se forment !

 

Au pied de l’Alpe, mon fan club au grand complet (ma femme) m’encourage. J’en ai bien besoin, car c’est le four, même si je me sens mieux que dans le Galibier, je fais la montée à peine plus vite.

Un peu déçu de louper l’or, je finis à ma main. 

 

Bilan, sportivement parlant,  j’ai fait bien mieux sur cette cyclo par le passé, mais je suis content de ce très beau weekend, et c’est bien là le principal, prendre du plaisir en pédalant !"