Samedi 18 Juin - Saint Félicien (07)

Cette année encore l'ECF a été présente sur cette épreuve. 

JC sur l'AVM et José, Ivan, François sur la Volcanique finalement, Patrice A, JP en freestyle et Lyonnel sur la version 4 jours pour représenter le club.

L'AVM : En un jour, cette AVM est réservée aux ultras du vélo, car c'est participez à la cyclosportive la plus dure d’Europe : 278 km, 16 cols, et 5 305 m de dénivelé.

Sur ce parcours pas de possibilité de comptabiliser son temps si on bifurque sur une distance plus courte ! C'est AVM ou rien du tout. Autant dire que l'objectif est de la terminer sinon on rentrera bredouille !!!

Ci-dessous avec les assistances techniques et ravitos :

 

La Volcanique : Pour les plus affuté(e)s, n’hésitez pas, lancez-vous dans cette Volcanique pour découvrir des paysages à couper le souffle. Vous aurez l’impression de cycler sur le toit du monde avant d’atteindre le pied du Mont-Gerbier-de-Jonc, là où comme vous le savez, la Loire prend sa source.

Sur ce parcours tout est possible. En fonction de sa forme continuer sur les Sucs ou bifurquer sur plus court... La liberté en sommes !!! 

http://www.ardechoise.com/

Col d'Aizac : 

Longueur : 3.50 km
Dénivellation : 226 m
% Moyen : 6.46%
% Maximal : 9.0%

 

Col du Gerbier de Jonc :

Longueur : 2.50 km
Dénivellation : 177 m
% Moyen : 7.08%
% Maximal : 8.0%

Col de Clavières :

Longueur : 17.30 km
Dénivellation : 553 m
% Moyen : 3.2%
% Maximal : 5.0%

Et voici les résultats​ durement acquis sur les routes surchauffées d'Ardèche en Canicule Orange avec une pointe à 42°C. 

Classement Scratch Classement Caté Nom Prénom Catégorie Temps
19       (277km) 5 DURAND J-CHRISTOPHE M2 10:44:11
           
205     (176km) 20 PUICERCUS JOSE T 07:31:10
224     (176km) 68 BODIN IVAN M3 07:36:27
324     (176km) 93 AMBLARD FRANCOIS M3 07:53:46
-         (220km) - BADOULES J-PIERRE - Freestyle
-         (220km) - ADAM PATRICE - Freestyle

 

 

 

 

 

 

Et voici les comptes rendus :

"Départ de chez JC vendredi en milieu de matinée, pique-nique déjeuner agréable sur une aire ombragée et arrivée à St Félicien dans le timing prévu afin de récupérer les dossards. 

A peine descendus de voiture, nous constatons que les prévisions météo s'avèrent justes et que la chaleur étouffante est bien présente. Du coup, après la récupération du paquetage nous ne nous éternisons pas dans le village-exposants qui présente pourtant des stands intéressants.
Fortuitement, nous rencontrons les Laurel et Hardy du 57 qui n'ont que l'hydratation comme préoccupation principale mais avec le liquide adapté au contexte....et qui envisagent un départ personnalisé à 6h!!!
Rendus au gîte, le sujet de discussion principal est la forte chaleur et l'appréhension qui va avec....
Lever 5h après une nuit agréable car la température a bien baissé avec une vingtaine de degrés à ce moment.
Grâce à la bonne connaissance du secteur par JC nous nous garons dans un endroit tranquille proche du départ avec l'avantage du retour en descente.
Préparatifs concentrés mais sans interrogations sur la tenue, manchettes, sous-maillots n'étant pas du tout d'actualité.
Nous laissons nos deux courageux au départ de l'AVM-270 km au programme pour repréciser- et gagnons notre sas où nous patientons à l'ombre et dans une ambiance bon enfant avec des voisins qui ne sont pas portés sur la performance. François joint JP qui confirme qu'ils sont déjà partis et ont déjà parcouru une trentaine de km...
C'est parti, direct dans le premier col de la journée monté dans la roue d'Ivan dont le rythme est parfait pour ce début, François un peu plus loin devant nous attend un moment puis repart à son rythme mais, on se reverra...
Gêné par quelques concurrents dont un qui me coupe carrément la route au premier ravitaillement, j'ai perdu la roue d'Ivan et je dois chasser pendant de nombreux km après Lamastre pour le rejoindre; heureusement qu'une roue salutaire m'y a bien aidé et nous entamons de concert la montée du col de Mézilhac dans un petit groupe d'où se détachent quelques éléments que je suis contrairement à Ivan.
Au sommet, je retrouve François et Ivan nous rejoint quelques minutes plus tard. A cet endroit se trouve la bifurcation entre L'ardéchoise-220 km celle pour laquelle nous sommes venus-et la Volcanique-176-et après concertation nous décidons plutôt circonspects d'opter pour cette dernière.
Nous entamons donc la montée vers le Mont Gerbier de Jonc, point culminant du parcours. Un vent certain rafraîchit l'atmosphère et je me dis que je n'aurais pas dû changer. Ivan puis François sautent et je me retrouve seul sur un plateau, poursuis à ma main lorsque un groupe de trois me rattrape avec François qui a accroché la roue de deux gaziers qui avancent bon train. Dans la dernière portion pour accéder au sommet François flanche et perd la roue du tandem, je fais un gros effort pour recoller et franchis le sommet en sa compagnie.
Longue descente et il y fait CHAUD...
Entame de la longue montée vers St Agrève où le poids de la chaleur se fait de plus en plus pesant et je sens qu'il faut que je monte en deçà de mon rythme habituel sinon, ça ne va pas le faire....J'entame l'arrosage qui est indispensable.
Après le ravito du sommet, plus aucun plaisir et une seule obsession, en finir le plus vite possible mais cette envie est en totale contradiction avec le contexte donc je gère, je m'accroche, je m'arrose mais ce rafraîchissement est un plaisir furtif mais je me réconforte en observant cette cohorte de cyclistes à pieds, étendus sur le bas-côté ou zigzagant sur la chaussée: moi au moins, j'avance pas vite certes mais j'avance.
Après ces différentes montées qui m'ont semblées interminables je m'engage dans la dernière descente qui n'est pas assez pentue du moins au début puisqu'il faut pédaler et dans laquelle j'ai l'impression d'être dans un four à chaleur tournante car il y a des bourrasques de vent chaud qui exigent une bonne attention pour le pilotage.
Enfin, la ligne d'arrivée et à peine le temps de m'asseoir Ivan qui arrive content lui aussi d'en avoir fini et sommes vraiment ravis du choix d'avoir raccourci ce calvaire. A son arrivée, François est aussi de cet avis.
Après une petite sieste réparatrice, arrivent le célèbre duo, JP toujours aussi bavard et Patrice qui peut à peine marcher à cause de crampes; effet du-des-Ricard de la veille?
Nous avons une pensée pour les warriors de l'AVM. JC arrive enfin même pas marqué par l'effort et la longue attente qui se poursuit nous inquiète sur le sort de XX.
Pour bouger un peu, nous regagnons la voiture à laquelle XX arrive énervé car, privé de dérailleur avant, il a dû faire les 70 derniers km sur le petit plateau. A noter que c'est notre duo farfelu qui l'a aiguillé vers la voiture car il errait sur le site d'arrivée sans avoir pensé à consulter son portable et en manque notable de Red Bull...
Enfin, la douche après laquelle on se sent déjà un autre homme puis descente au restaurant avec une faim de loup car personne n'a consommé son plateau-repas.  
Au moment de l'addition, je prends une décision jupitérienne et  me dis que notre quatuor qui a bien représenté le club depuis le début de la saison et après une telle journée, mérite d'être régalé par les finances du club.
Je précise que François avait prévu d'aller voir sa mère à St Etienne et n'était plus avec nous et que le duo tragi-comique avait décliné l'invitation car logé trop loin.
Autre précision, si certains d'entre-vous sont contre cette décision, faites le savoir et nous paierons notre quote-part.
 
Dimanche, retour IDF avec discussions animées qui font paraître le voyage plus court et un bilan globalement positif car ça fait une aventure commune supplémentaire dans une ambiance sympathique et le fait de ne pas rentrer sitôt la course terminée est très agréable."  JOSE
 
" On aurait pu appeler cela un WE chaud bouillant... Personne n'a été épargné par cette vague de chaleur qui a envahi le pays. Une grosse pensée à nos amis de Paris Nice Cyclo...
L'Ardèche est en vigilance orange comme beaucoup de régions Française. Nous nous y rendons avec un présentiment que l'organisateur va nous annoncer quelque chose. 
Annulation ? Réduction de distance ? Non chronométrage ? Je les avais bien questionné mais reçu aucune réponse de l'organisation.
 
Vendredi 10H30, nous décollons de la RP à bord du vol Tepee airline quand d'autres choisissent la SNCF...
Le temps passe vite car les discussions sont animées sans pour autant nous mettre sur la gu...le. Preuve qu'à l'ECF nous savons nous tenir...
 
Arrivé à St Félicien, fief de l'Ardéchoise, à 17H30. Retrait des dossards et nous retrouvons également le 57 qui nous propose d'aller boire une bière... Nous refusons poliment (sentant le traquenard) étant donné ce qui nous attend le lendemain.
A ce propos, aucune annonce de modification de quoi que ce soit par l'organisation. A cette heure il fait encore 37°C...
 
JP et Patrice font cavalier seul parce qu'ils logent à Tournon alors que nous à Lamastre. Ils nous annoncent la couleur. Le lendemain ils partiront 1 heure avant le départ officiel pour éviter un max la canicule... De notre côté nous verrons bien sur la cyclo si il est acceptable de continuer ou alors de bifurquer sur un parcours intermédiaire.
Chacun jugera de qui a des Cojones... Il fallait toutefois se fixer des limites à ne pas dépasser... A l'ECF nous sommes des machines jusqu'à un certain point tout de même !
 
Cependant, à l'unanimité, personne n'aime la chaleur... Bon, petite précision, c'est WE canicule alors la chaleur on l'aime encore moins... Nous sommes très inquiets...
 
Après avoir repéré notre zone de parking du lendemain, nous arrivons au gîte vers 19h30 et s'ensuit l'arrivé de François qui nous rejoignait via TGV et voiture de location afin de profiter le soir de l'épreuve du domicile de sa mère en région Lyonnaise. 
 
Rapide soirée ensemble à peaufiner les zones de ravitaillement, les limites à ne pas dépasser pour ne pas tourner de l'œil... Pendant ce temps le 57 boit des Ricards et font trempettes sans se soucier du lendemain... Ah c'est jeune vieux !!!
 
Réveil à 05h00 car départ de l'AVM pour 07h15 et l'Ardéchoise à 07h30. 
XX et moi sommes sur la ligne de l'AVM 15min avant le top départ. José, Ivan et François se dirigent dans leur SAS. 
Quid du 57 ? Nous verrons bien en chemin... Mais pour un Montalbanais il tient peut-être bien l'alcool mais pas la chaleur semble-t-il...
 
La course est lancée et déjà XX prend les reines avec 3 ou 4 autres gars... Dans le début du 1er col il mets le boxon et je joue le jeu d'équipe et laisse un trou... Au fond de moi je ne comprends pas son jeu sachant ce qui nous attends sur une telle épreuve... Il faut dire que la T° est excellente à 18°C... Remarquez, XX fait du XX... Il est connu pour cela le loustic...
 
Le peloton revient progressivement et rebelotte 3 gars se détachent alors je mène le groupe à ma main pour revenir très progressivement. XX vient à ma hauteur pour me dire que je tire tous le monde. 
Tant que je suis à mon train cela ne me pose pas de pb... Les cyclosportives étant des courses d'usures il faut être patient. 
 
En fin de col XX en remet une couche et sur les hauteurs encore une autre. La descente étant imminente j'enquille le pas pour ne pas être top à la rue dans les courbes car beaucoup prennent des risques...
Je me laisse décrocher et doit faire un bon effort pour revenir sur la tête avant l'entame du 2nd col. XX n'est plus là. La descente lui aura été fatale... J'avais prévenu...
 
Le col de Mézilhac est facile et je prend les reines du groupe 2, 3 fois et je croise le 57 à mi - 2/3 de la pente en mode rando... Il tente la discussion mais je n'ai pas trop la tête à ça même si j'ai le temps de claquer la main à Patrice... 
Je me place à l'avant à la fin du col pour pouvoir faire les niveaux une 1ère fois. J'ai déjà 1 bidon de sifflet en 60km. Et deviné quoi ? Il n'y a que moi qui m'arrête...
1 autochtone Anglais bénéficiait de ravitaillement en vol... Perso, je ne veux prendre aucun risque avec cette chaleur qui est maintenant bien au delà de 25°C à - de 10H00. 
Objectif, avoir toujours un bidon plein à chaque ravito.
 
Je fais la descente à ma main. Facile, je suis seul... Le 1er peloton est déjà loin et cette longue descente n'est pas propice à gagner du temps. Il y a pas mal de vent et maintenant c'est chacun pour soit en sachant qu'il est temps de gérer l'épreuve. Ce sera solo jusqu'en haut du dernier col soit 220km de gestion pure si le parcours de l'AVM est bouclée. 
 
Les kms s'égrainent est la T° augment progressivement : 
km 90 --> 31°C à 10H10
km 100 --> 33°C 
 
Le col de la Baricaude est rendu difficile par la T° élevée mais sur le plateau du Gerbier de Jonc l'altitude atténue cette sensation et aussi parce qu'il y a du vent. Au début favorable puis défavorable.  
La dernière bifurcation entre le 220 et l'AVM arrive au km 150 et il fallait prendre une décision. Continuer sur l'AVM ou pas ?
Je décide de rester sur l'AVM en sachant que après le col de la Scie les rampes du Col de l'Ardéchoise devraient être fatale... Il y fait toujours un T° élevée et les ravitaillements y sont quasi inexistant.
 
Mais cette année un point d'eau était présent au pied du col. Ce sera la T° la plus élevée du parcours avec une pointe à 40°C (donnée Garmin).
C'est insupportable et les pieds en feu font leurs apparitions. Heureusement en fin de col. Je le monte entre 10 et 14km/h... J'accuse le coup. Je regarde fréquemment ma Fréquence cardiaque pour ne pas qu'elle monte exagérément mais plus rien ne varie de toute façon. Il faut être patient et assume cette canicule comme l'on peut. C'est un peu le mode survie dans un environnement hostile...
 
Ce fût en quelque sorte un labo à ciel ouvert ou l'on pouvait voir la réaction de notre corps face à cette T°. Je dois dire que, à ce moment là, j'ai un peu regretté d'être resté sur l'AVM.
Très peu de monde croisé, certains en perditions, beaucoup arrêtés à l'ombre... La bérézina...
 
A 15H15 il fait encore 37°C... Les jambes tournent toujours mais les sensations sont mollassonnes. L'estomac est noyé par les litres de flottes ingurgités. Pas le goût à manger...
Il me tarde d'arriver. Je retrouve des routes fréquentées par les autres parcours mais peu de monde. Il faut dire que j'ai presque 1h00 de retard sur mon précédent record... 
L'objectif est de finir. Les arrêts ayant étaient très nombreux je ne joue plus la pendule. J'espère juste qu'une bonne partie des gars du groupe du début auront choisis un parcours intermédiaire pour espérer un classement honorable...
 
Le dernier col franchis, je suis rejoins par un concurrent du 220km avec qui je vais rouler fort jusqu'à l'arrivée ou je sent que les cannes répondent de mieux en mieux. Normal, la T° décline et est maintenant de 32-33°C.
Petit sprint pour conclure. 
 
Je retrouve José, Ivan, JP et Patrice qui attendent là depuis 3 heures déjà...
La chaleur m'aura tué. L'estomac en vrac...
 
J'apprendrais que José, Ivan et François (déjà parti) ont opté pour le 178km à cause de la chaleur. Bien leur en ont pris...
Le 57 aura fait le 220km sans pouvoir emprunter le 1er col que l'organisateur leur a interdit car parti plus tôt. Donc non chronométrés. 
    
Presque 1h30 après, XX termine énervé car son dérailleur avant avait perdu la vis de la fourchette. Bloqué en position petit plateau au bout de 200km. Intenable...
 
J'ai bien attendu le classement pour savoir si un podium était possible pour moi mais rien... Il faut dire qu'avec le chrono que j'ai fait... Le plus faible depuis que je fais l'AVM.
Et comme finalement beaucoup ont bouclé le parcours, JC est à la rue... 19ème scratch et 5ème caté...
 
Le positif c'est que maintenant je sais que je peux résister à des T° de presque 40°C en ayant un rendement cohérant avec le climat... Et ceci sans s'arrêter...
Mais bon, ça ne me permet pas de plus apprécier la chaleur...
 
Nous conclurons, encore une fois, notre WE en 2 groupes.
Le 57 veut aller se baigner et la dreamtime de Lamastre amputée de François veut profiter d'une bonne bouffe au resto !
 
Nous nous sommes c'est bien régalés à recharger les batteries et refaire l'histoire. Le 57 à picoler et partager des photos des tetons de Patrice... Chacun son délire...
 
Le retour a été aussi mouvementé dans le vol Tepee Airline qu'à l'aller voir plus ! Et toujours pas à se mettre sur la gu...le. Même fatigué l'ECF sait se tenir !
 
 
Voilà, L'ECF à tenu le choc, mouillé les maillots et maintenu la tête haute sur cette édition 2022 !JC