Dimanche 03 Juillet - Bourg d'oisans (38)

Chaque cycliste a un jour entendu résonner le nom de cette légendaire cyclosportive, parfois pour son ambiance frénétique avec son peloton hétéroclite et multilinguiste, certainement pour la beauté de son parcours, sans aucun doute pour la difficulté et l’enchaînement de ses cols mythiques. En réalité, LEPAPE Marmotte Granfondo Alpes, c’est tout ça à la fois !

La LEPAPE Marmotte Granfondo Alpes est devenue le rendez-vous cyclosportif international incontournable, et l’événement cycliste sur un jour, le plus important de l’été dans les Alpes, après le Tour de France. Limitée volontairement à 7 500 participants, l’épreuve rencontre un véritable succès et attise la convoitise des cyclistes du monde entier, comme en démontre l’incroyable taux de participation étrangère : 88%, soit plus de 6600 cyclosportifs étrangers.

Chaque prétendant ne compte plus les heures d’efforts et d’entraînement, les kilomètres et le dénivelé parcourus afin d’atteindre l’objectif final : l’arrivée au sommet des 21 lacets de l’Alpe d’Huez. Il en faut en effet, de la ténacité et du courage pour venir à bout des 177 kilomètres et des 5 000 mètres de dénivelé positif du parcours.

L’enchaînement de 5 des cols les plus mythiques de France : le Glandon, le Télégraphe, le Galibier, le Lautaret, et enfin l’ascension finale de l’Alpe d’Huez. Venus dans l’espoir de faire un chrono ou simplement pour tenter de rallier l’arrivée, tous les participants repartent heureux d’avoir relevé ce défi.

L'ECF c'est mobilisée sur cette épreuve de Haute montagne avec pas moins de 9 prétendants : François, Ivan, David V et Davis S, FX, Francky, Jérôme, Xavier et JC.

La LEPAPE Marmotte Granfondo Alpes débute à l’aube, au cœur du village de Bourg d’Oisans. Une fois le départ sonné, toute la tension s’évapore avec les premiers coups de pédales sous l’acclamation des passionnés. Après une dizaine de kilomètres à plat, la première difficulté du jour apparaît, le col du Glandon (1 922 m). Une ascension longue et irrégulière d’une trentaine de kilomètres avec des passages à plus de 10%. Une fois au sommet, la sécurité est de rigueur avec le « gel » du chronométrage pour la descente. Objectif : prendre son temps et surtout bien négocier cette portion technique et rapide.

Une fois le pied du col atteint, c’est une longue remontée de la Vallée de la Maurienne qui attend les participants. Saint Michel de Maurienne marque le début du plat de résistance de la journée avec l’enchaînement Télégraphe (1 570m) et Galibier (2 645m), soit 2 000m/d+ en 35 km. Le ravitaillement de Valloire à mi chemin permet de recharger les batteries avant d’attaquer le majestueux Galibier et ses murs de neige sur les bords de route. La descente, par le col du Lautaret, jusqu’à Bourg d’Oisans permet aux organismes de récupérer un peu des efforts fournis.

Attention : en raison de nombreux tunnels successifs faiblement éclairés, l’éclairage individuel est indispensable et OBLIGATOIRE (kit lumière / gilet de visibilité)

Les 21 lacets de l’Alpe marquent l’ultime difficulté de la journée. Et pas des moindre puisque c’est un véritable challenge qui attend les cyclistes avec les 2 premiers virages à 13% de moyenne. Quelle belle image de voir tous ces cyclistes lutter dans cette ascension mythique où le Tour de France a écrit les plus belles pages de son histoire. Une fois la ligne d’arrivée franchie, c’est un mélange particulier d’émotion, de fatigue et parfois de douleur, mais surtout de satisfaction et de fierté, qui se lit sur les visages des heureux Finishers.

PARCOUR & TRACE GPS : https://www.openrunner.com/route-details/14881290

Marmotte Alpes

Départ : 07:00 | Bourg d’Oisans
Arrivée : Alpe d’Huez
Km & dénivelés : 177 km | 5000 m/d+
Ravitaillement(s) : Col du Glandon| Valloire| Col du Galibier| Bourg d’Oisans
Barrière horaire : 16:00 – Galibier // 18:00 – Pied de l’Alpe
Cols : Col du Glandon 24.1km 4.78%, Col du Télégraphe 11.5km 7.3%, Col du Galibier 17.6km 7%, Alpe d’Huez 13km 8

 

Et voici les résultats sur cette Marmotte Granfondo de nos représentants de l'ECF : 

Classement Scratch Classement Caté Nom Prénom Catégorie Temps neutralisation Temps Total
154 34 DURAND J-CHRISTOPHE M40 06:53:45 07:23:39
645 164 ALBAUT JEROME M40 07:55:43 08:31:00
1900 315 DOUAY F-XAVIER M50 09:22:50 10:02:58
1945 577 SANCHEZ DAVID M40 09:25:07 10:05:02
2572 543 PAYAN XAVIER M50 10:00:55 11:02:41
 2864 859  VETU DAVID M40 10:22:02 11:04:39
2954 572 BODIN IVAN M50 10:28:35 11:08:02
2962 575 AMBLARD FRANCOIS M50 10:29:35 11:02:49
DNF  DNF  THEROND FRANCK M50 ABANDON PIED ALPES ABANDON PIED ALPES

 

 

 

 

 

 

 

Nbre de Finishers : 3987

Et ci-dessous les comptes rendus : 

"Cela s’est bien passé , en terme de sensations mieux que prévu , signe que la forme revient toujours peu à peu.

Après un départ rapide mais pas trop , j’ai monté le Glandon en gestion , car les  2 macaques m’ont comme prévu lâchement abandonné dés le barrage du Verney 🙃

Franky m’a attendu comme prévu à St Colomban pour ravitailler en eau et manger un bout.

On a fait la vallée dans un bon groupe , j’ai pris un relais puis dans les roues tout le temps même si par moments ça tartinait bien et que j’avais un peu de mal à suivre.

 

On a roulé ensemble jusqu’au milieu du télégraphe puis j’ai attendu Franky 25’ au sommet le temps que son coup de chaud s’atténue.

Un véritable enfer ce télégraphe au niveau de la circulation, motos, voitures, voitures de sport  ,camping cars, vélos à droite à gauche au milieu , un vacarme étourdissant , infernal, plus jamais.

Après avoir encore attendu Franky car je n’avais pas vu qu’il était reparti… je refais n stop à Valloire pour la vraie pause syndicale 😬 , un café , un coca zéro, discussion avec le boss et un belge en souffrance et je repars.

Là je retrouve Frogman 🐸 ( Franky ) 🤣au grand ravito à la sortie de Valloire et là on essaie tant bien que mal de rouler ensemble.

Il a toujours ses crampes en embuscade et c’est pas bon signe si loin du but.

 

Je refais un stop arrosage à Plan Lachat et rejoint Franky qui têtu comme une mule refuse de s’arrêter et de  se doucher 🚿, c’était une erreur à mon avis 😉.

Je monte le Galibier tout seul sans galère non plus , en gestion  , et je file dans la descente .

Arrivé à La Grave le souffle chaud venu de la vallée confirme que ce sera Four d’Oisans 😬😬.

Un autre stop à la sortie du Village, nouvelle douche à la fontaine fraîche et je remplis les bidons ( de 62.5 😉)

 

Je reprends tranquille et j’attends quelques quidams pour former un petit groupe de 6 pour arriver jusqu’à Four D’Oisans.

Nouvelle douche, coca , bidons et j’envoie un WA à Jessie et FX pour leur dire que j’attaque la montée .

 

Comme tout le monde cela n’a pas été ( qu’) une partie de plaisir.🙃

Dans le dur jusqu’à La Garde, nouvelle douche 🚿intégrale  et on repart.

Comme je vois que mon compteur atteint les 4% de batterie, je stoppe au virage 12 celui de Lucho Herrera , mon préféré qui tourne bien longtemps à plat pour essayer de le mettre en mode économie de batterie , impossible !!!!

Cette option n’existe pas !!! 😡🤬🤬🤬

Donc à 4 kms de l’arrivée, black-out …

 

Je reprends une douche, décidément , au virage des hollandais et je finis sans souffrance avec plaisir de voir que cela sera bientôt la fin 😎

 

A l’arrivée j’apprends que le batracien niçois d’adoption a stoppé à Bourg et j’appelle FX qui me dit qu’il est arrivé il y a 3 minutes 🧐🤔🤔

Au son de sa voix d’adolescente en pleine mue  je compte,ds vite qu’il a eu un problème.

En effet je me retrouve assis contre les poubelles , en état d’hypothermie qui fait suite à son début d’hyperthermie subit dans la montée de l’Alpe, plus des crampes , etc.

Je vais chercher à manger mais le castor ne peut rien avaler et encore moins redescendre à vélo.

Du coup on appelle Frogman qui vient à son secours en faisant fumer la BM dans les 21 virages 🤣

Entre-temps Jessie a ramené sa figure de figue pour nous annoncer qu’il avait échoué comme prévu dans sa tentative de battre le record de l’Olive 🤣😅😅, tout çà avec une mauvaise foi digne d’un membre de LFI 😆

Jérôme semble satisfait de sa performance , et il peut !

 

Du coup, devant ce parterre de traitres parisiens je descends à vélo à BO pour zigzaguer entre vélos et voitures qui montent de descendent de l’Alpe  …. compliqué et dangereux .

 

On se rejoint à la maison pour l’inévitable et trés attendue pasta Arrabiata Party !

Teeppe Roadlines arrive à Besse avec Ivan que je suis content de revoir, 10 ans aprés !… non Ivan tu n’as pas changé 😊

Ca relève un peu le niveau car entre le batracien qui a bâché avec son mental d’huître  , FX transformé en momie sous la couette, et Jessie la lose , on était quand même pas bien équipés 🤣🤣🤣

 

Une petite bière et FX alias Toutankhamon nous rejoint pour piquer quelques pâtes et on se couche vers minuit aprés avoir comme d’habitude refait la course 227 fois " David S

 

"Pour ma part tout allait bien jusqu’au milieu du Galibier où j’ai commencé à sentir que le soleil me jouait un mauvais tour.

La descente jusqu’au pied de L’alpe a été beaucoup trop chaude.

Bonne pause au pied de l’Alpe avant de l’attaquer en espérant avoir refroidit mais ça n’était pas le cas. Première pause à Huez pour me rafraichir puis énorme pause au Km5 car tout était en surchauffe (surchauffe suivie de frissons). J’ai pu repartir difficilement avant une nouvelle pause un peu avant le virage des Hollandais et essayer de finir péniblement.

Effectivement, diagnostic de la croix rouge = hypothermie à 35.8°, tension basse et comme je voulais me casser vite j’ai refusé les tests de glycémie.

Bien remis après une peau de renard juste avant de monter dans la voiture et ensuite d’une douche chaude et de quelques heures de repos sous une couette du Poyolito." FX

 

"Grosse épreuve pour moi cette Marmotte…

Après m’être garé à l’embranchement de la nationale et de la route du Glandon, je décolle à 6h45 pour 8kms jusqu’au départ en guise d’échauffement. Je ne poireaute pas trop et c’est parti, il fait frais, j’ai les manchons et le sans manche coupe vent. Ça démarre assez vite, j’essaye de me placer pour ne pas mettre un coup de pédale sans perdre le groupe. On bifurque pour le Glandon et premier coup de cul au bout de dix bornes… je regarde mon capteur de puissance, qui m’incite à ralentir pendant que beaucoup de pimpins sont déjà dans le rouge. La montée se passe bien dans le Glandon, à la fraîche, il y avait quand même un type inanimé sur le bord de la route avec deux secouristes à la besogne…😱
Arrivé au sommet, c’est le bordel, les mecs s’arrêtent au milieu de la route comme s’ils étaient seuls au monde pour se ravitailler. Je suis obligé de gueuler un peu pour passer et ne pas perdre de temps. Je m’arrête plus bas dans un village à mi parcours de la descente que je connais bien pour m’être trempé dans la fontaine dix jours avant sur Paris Nice. Je refais le plein tranquillement (chrono arrêté) avec un rosbeef que je reverrai souvent. Je repars et grosse frayeur quelques kilomètres plus loin dans la descente. Je me rate sur un virage un peu vicelard et suis obligé de déchausser pour être prêt à coucher le vélo et éviter le ravin, sauf qu’un type arrive derrière moi encore plus vite et viens tourner à l’intérieur… nos roues avant se touchent ! 😳 Heureusement pour moi c’est un artiste et on s’en sort sans tomber, il s’excuse mais on décide de lever le pied jusqu’en bas 😮‍💨
Arrivé dans la vallée, il y a 20 bornes de faux plats montants. Idem qu’au départ, je me cale dans les roues en surveillant le capteur de puissance. J’attaque le Télégraphe en pleine forme mais décide de ne pas en faire trop et j’arrive en haut satisfait, largement dans les temps de mon objectif. De nouveau un gros ravitaillement au sommet, mais plus intelligemment situé, la voie est libre, je suis en autonomie, je ferai le plein à Valloire. C’est vrai que le Télégraphe avec ces hordes de connards en moto avec leurs blousons à têtes de mort, c’est un peu gonflant, je les ai pourri à Valloire. C’est vrai quoi, on leur paye leur sécurité sociale à ces gros culs, ils pourraient quand même être respectueux de nos efforts !
Je fais le plein à une jolie fontaine dans laquelle je projette de me tremper jusqu’aux couilles, sauf qu’au moment d’y aller je remarque qu’il y a pleins de poissons rouges et que tout le monde me regarde en mode « il va quand même pas se tremper les ripatons rougis au milieu des petits poissons ?! » je suis devant une terrasse de restaurant . Je me ravise et refais les niveaux. À la sortie de Valloire, je me sens tout à coup très moyen, impossible d’appuyer sur les pédales, j’ai très, trop ? chaud. Je fais ce que je peux jusqu’à un virage où un petit ruisseau est accessible. Cette fois c’est bon je peux me tremper les pieds, l’eau est glacée, c’est trop bon ! Et puis surprise, François me rejoint hagard ! Il est comme nous tous diminué par la chaleur. Il veut manger du salé, ça tombe bien j’ai une barre pour lui. Je repars comme je peux et suis obligé de m’arrêter à Plan Lachat à une buvette où je m’enfile un Icetea glacé et commande une grosse bouteille d’eau. Je m’installe tranquille en sirotant, et constate les dégâts, c’est une hécatombe, il y en a de partout, des gars tirent de ces gueules ! Ça fout les j’tons …
Au moment où je repars, je croise David au bout du bout… je lui conseille de se poser et lui refile ma bouteille d’eau fraîche.
Au bout de 200m, premières crampes, bizarrement à l’intérieur des cuisses … je sers les dents en danseuse, continue à boire et ça disparaît au bout d’une borne. Je m’arrête à nouveau à 4kms du sommet pour reboire un coup et remettre de l’eau fraîche dans mes bidons. Je voudrais bien aussi faire une grosse commission mais l’hôte m’explique que les ruisseaux étant à sec, les chiottes ne marchent pas … dommage. Je repars et curieusement, les sensations sont bonnes je me remets à bien pédaler, je retrouve François à pieds perclus de crampes, chapeau l’artiste d’avoir fini, je te voyais vraiment mal embarqué. Au sommet, je décide de ne pas m’arrêter et de filer sur La Grave où le chrono est arrêté. Une fois que j’y suis, je me trouve une terrasse, et je refais tranquillement les niveaux. J’en profite également pour vidanger la grosse cuve.  Je me projette sur l’Alpe et ça ne me rassure pas. Quand je repars, il fait chaud, mais ça va vite, c’est supportable même si je m’oblige à bien boire. Les tunnels sont de la rigolade par rapport à ce que j’ai connu il y a trente ans, où il n’y avait aucun éclairage et des nids de poule surprises ! 🫣
Arrivé à Four d’Oisans, je m’arrête au ravitaillement et me mange une banane… leurs barres sont imbouffables. Je repars prudemment mais la pente est tellement raide et mon rendement tellement faible que c’est dans de grandes souffrances que je rejoins le point d’eau de La Garde. Il y a un Brumisateur , je me trempe de la tête au pied pour refroidir le moteur et repars. Nouvelle séance de torture jusqu’à Huez où je me remouille comme je peux… puis apparition de crampes encore à 4 kms de l’arrivée, et comme dans le Galibier, plus rien au bout d’une borne et renaissance ! Sans doute que la température a baissé, j’ai de nouveau de bonnes sensations et me remets à bien avancer. Dans Huez, je mets la plaque pour tout donner jusqu’à la ligne, je suis surpris de l’émotion qui m’envahit à l’arrivée, et bien content d’avoir terminé.
Mon temps officiel est de 10h tout rond, alors que j’escomptais plutôt 8h30 … je reviendrai dans deux ans pour mes 60 ans et corriger le tir ! Quelle aventure !
Grosse semaine de repos pour moi, et l’Etape du tour dimanche. La température annoncée serait un peu mieux (28 au lieu de 32 à Bourg d’Oisans), et le parcours compte presque 1000m de dénivelé en mois … je compte bien prendre ma revanche !

C’était chouette de se retrouver à l’arrivée pour ceux que j’ai vu, à bientôt," Xavier